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Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron stagne au plus bas, celle de Gabriel Attal repart à la hausse

Avec 67% d’opinions négatives dans le dernier baromètre politique d’Odoxa, le président de la République ne parvient pas à se relancer auprès des Français, malgré son grand discours de la Sorbonne sur l’Europe. Resté à distance de la campagne électorale, son Premier ministre Gabriel Attal voit sa cote de popularité monter à 44%.
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Il n’y a pas eu d’effet « Sorbonne ». La cote de popularité d’Emmanuel Macron stagne à seulement 31 % d’opinions favorables, dans le dernier relevé du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret* pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, et publié ce mardi 30 avril. Le chef de l’Etat flirte ainsi avec son plus bas historique, enregistré à 27 % en décembre 2018 en pleine crise des « Gilets Jaunes ».

« Le discours de la Sorbonne ne permet pas la moindre progression à Emmanuel Macron. Sa popularité reste ‘scotchée’ au plus bas : seulement 31 % des Français (stable/mars) pensent qu’il est un bon président contre 67 % qui estiment qu’il ne l’est pas », relève Gaël Sliman, le président d’Odoxa.

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Jeudi 25 avril, le président de la République s’est fendu d’un discours de près de deux heures sur l’avenir de l’Europe depuis le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Il s’était déjà prêté à un exercice similaire en septembre 2017, au début de son quinquennat, avec une allocution sur sa vision de l’Union européenne qui avait plutôt généré un large consensus au sein de la classe politique.

Une initiative critiquée

Sept ans plus tard, ce « Sorbonne II » ne semble pas devoir rester dans les annales : « Notre post-test de son intervention publié vendredi 26 avril montrait qu’il n’avait pas du tout convaincu les deux-tiers des rares Français exposés à son propos (un sur trois) », indique Gaël Sliman.

D’autant qu’à moins d’un mois et demi des élections européennes, le chef de l’Etat a été accusé par les oppositions d’abuser de sa fonction pour voler au secours de la tête de liste de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, qui dévisse fortement dans les dernières enquêtes d’opinion (voir notre sondage). Les Républicains et le Parti socialiste ont déjà annoncé une saisie de l’Arcom pour que l’intervention du locataire de l’Elysée soit décomptée du temps de parole de la majorité.

« Des sorties médiatisées plutôt réussies » pour le Premier ministre

Inversement, le Premier ministre Gabriel Attal maintient une bonne dynamique. Avec une progression de 2 points par rapport au dernier baromètre, sa cote de popularité atteint les 44 %. Le plus jeune Premier ministre de la Cinquième République était monté jusqu’à 48 % au moment de sa nomination en janvier, loin toutefois des 57 % enregistrés par Edouard Philippe fin 2017. Résultat : l’écart entre le locataire de Matignon et celui de l’Elysée se creuse, avec un écart de 13 points.

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Présenté par certains commentateurs lors de sa nomination comme un contre-feux à l’ascension de Jordan Bardella, la tête de liste du Rassemblement national, Gabriel Attal a fait le choix jusqu’à présent de rester en retrait de la campagne des européennes. « Gabriel Attal se refuse à être leader dans cette campagne pour ne pas endosser le prix politique d’une défaite », estimait la semaine dernière, auprès de Public Sénat, Philippe Moreau-Chevrolet, communicant et président de MCBG Conseil.

Ces dernières semaines, les interventions du Premier ministre ont été centrées sur son plan pour la jeunesse, largement accès sur la lutte contre la violence des jeunes. Gaël Sliman, le président d’Odoxa, évoque « des sorties médiatisées plutôt réussies » pour le chef du gouvernement.

Ces annonces ont suscité une des nombreuses réactions sur les médias sociaux, avec 13 800 mentions et 97 600 engagements, selon les chiffres du cabinet Mascaret, qui réalise le baromètre Odoxa. « Ce plan n’a pas fait l’unanimité parmi les Français, certains dénonçant un ‘harcèlement moral’ envers la jeunesse et critiquant des mesures jugées déconnectées de la réalité et inadaptées aux besoins des jeunes. Ces réactions négatives ont atteint 68,7% sur internet, mettant en lumière les défis et les divergences d’opinions autour de cette initiative gouvernementale », observe encore Mascaret.

*Méthodologie 

L’enquête a été réalisée les 25 et 26 avril 2024, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé, elle varie entre plus ou moins 2,0 et 4,3 points. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % ou de 80 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris entre 17,5 % et 22,5 %.

Les intentions de vote qui figurent dans ce rapport sont établies auprès des personnes inscrites sur les listes électorales (916 personnes) étant certaines d’aller voter et ayant exprimé une intention de vote, soit 498 individus.

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