France Vaccines Africa

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron s’effondre à 27% d’opinions favorables 

A moins d’une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, le pari de la « grande clarification » politique, voulue par Emmanuel Macron à travers la dissolution de l’Assemblée nationale, semble tourner à la déconvenue pour le chef de l’Etat. Le dernier relevé du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, égratigne la stratégie d’Emmanuel Macron dont la popularité continue de reculer.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

En effet,  après la dissolution, le président de la République affiche le plus faible taux d’adhésion à son action depuis décembre 2018. Seulement 27 % des sondés estiment qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République, 72 % jugent, au contraire, son action insatisfaisante. Un recul de six points par rapport au niveau enregistré le 28 mai. Une tendance qui confirme la faible dynamique de la coalition présidentielle après le score de Valérie Hayer aux élections européennes (14,6 %). Par ailleurs, le président de la République n’était plus descendu en dessous de la barre des 30 % depuis la fin de l’année 2018. Un niveau historiquement bas pour Emmanuel Macron qui illustre l’incapacité de son camp à créer un nouvel élan autour de ses propositions. 

Le camp macroniste en perte de vitesse 

Si 42 % des personnes interrogées considèrent que Gabriel Attal est un bon Premier ministre, son score recule de deux points par rapport au dernier baromètre réalisé le 28 mai. Au lendemain de sa nomination, en janvier, 48 % des sondés estimaient que Gabriel Attal était un bon chef de gouvernement. Un niveau qui reste néanmoins bien supérieur à sa prédécesseure, Élisabeth Borne qui atteignait, au mieux, 41 % d’avis favorables. 

Capture d’écran 2024-06-24 144058

Parmi les autres figures du camp macroniste, la tendance est similaire, seul Bruno Le Maire voit sa cote de popularité progresser (+ 4 points), mais l’actuel ministre de l’économie et des finances n’est pas candidat aux élections législatives. Alors que sa cote de popularité reste stable, Edouard Philippe reste la personnalité politique suscitant le plus d’adhésion ou de sympathie parmi les personnes interrogées (13 % d’adhésion et 27 % de sympathie). L’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron a d’ailleurs, ce 21 juin, pris de la distance avec le chef de l’Etat estimant que ce dernier avait « tué la majorité » en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale.

L’impossible « élargissement » de la majorité 

Le rejet de la politique présidentielle s’exprime fortement chez les sympathisants de la plupart des partis, compliquant, de fait, le projet d’Emmanuel Macron d’ouvrir sa majorité à « des personnalités et des forces qui n’en sont pas membres aujourd’hui ». En traçant un « arc républicain » excluant LFI et le RN, le président de la République entend fédérer autour de lui socialistes et membres de LR. 79 % des sympathisants du Parti socialiste et 74 % des sympathisants LR jugent qu’Emmanuel Macron n’est pas un bon président.

 

Méthodologie : 

Enquête réalisée par internet les 19 et 20 juin 2024.

Le baromètre s’appuie sur un échantillon de 1 002 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. 

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95 %, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % la marge d’erreur est égale à 2,5 % : le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].

Dans la même thématique

Montpellier: illustration of a person casting a vote
3min

Politique

Législatives 2024 : avec une participation massive, un nombre record de triangulaires attendu pour le second tour, selon notre sondage

Selon notre sondage Odoxa-Mascaret, la participation pour le premier tour des législatives pourrait s’élever à 66 %. Un chiffre jamais vu depuis 1997, qui devrait provoquer entre 160 et 200 triangulaires. La situation serait alors favorable au Rassemblement national, qui peut espérer la majorité absolue à l’issue du second tour.

Le

Affiches pour les elections Legislatives ici Madame Marie-Caroline LE PEN
9min

Politique

Législatives anticipées : 10 points chauds à surveiller

Public Sénat a sélectionné dix circonscriptions qui risquent d’attirer l’attention à l’occasion des législatives anticipées, les 30 juin et 7 juillet, en raison de la notoriété des candidats ou des enjeux locaux, qu’ils soient symboliques ou très politiques.

Le

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron s’effondre à 27% d’opinions favorables 
4min

Politique

Législatives : « Une possibilité sérieuse de majorité absolue pour le RN », analyse Gilles Finchelstein

Invité dans la matinale de Bonjour chez Vous, le politologue de la Fondation Jean-Jaurès souligne un « élargissement de la sociologie du vote RN ». Et ce, dans un contexte où l’intérêt des Français pour la campagne est « extrêmement haut », 80% d’entre eux se déclarant intéressés ou très intéressés par le scrutin, selon une étude de l’Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le CEVIPOF, l’Institut Montaigne, Radio France et France Télévisions.

Le