Jean-Luc Mélenchon fait les frais de sa communication dans le conflit entre le Hamas et Israël. Selon le dernier baromètre Odoxa pour Public Sénat et la presse quotidienne publié ce 31 octobre, l’image du leader de la France insoumise chute lourdement, après plusieurs expressions clivantes, qui ont déstabilisé y compris sa propre famille politique. Côté face, l’ancien député conserve encore 18 % d’adhésion chez les Français, c’est-à-dire de soutien ou de sympathie. C’est un point de moins depuis la précédente enquête de septembre. Côté pile, sa cote de rejet atteint désormais 62 %, soit une hausse de 4 points en un mois, il est désormais la personnalité politique du palmarès qui suscite le plus de rejet à son égard.
Son niveau de rejet surpasse celui d’Éric Zemmour, puisque dans le même temps le président de Reconquête est rejeté par 61 % des Français, c’est de 2 points de moins par rapport à septembre.
Les dégâts en termes d’image sont également profonds au sein de la gauche. La cote du troisième candidat de la présidentielle 2022 recule de 4 points chez les sympathisants de gauche et d’extrême gauche, et passe de 50 à 46 %. À l’heure où la NUPES bat de l’aile dans ce contexte, d’autres responsables font le chemin en sens inverse, tels que Fabien Roussel (46 %, +6 points), François Ruffin (44 %, +5 points) ou encore Olivier Faure (34 %, +8 points).
La cote d’Emmanuel Macron reprend des couleurs
Le palmarès de l’adhésion aux personnalités politique en ce mois d’octobre est par ailleurs marqué par une nouvelle progression de Gabriel Attal. Très exposé médiatiquement depuis septembre, le ministre de l’Education nationale continue sur sa lancée et progresse encore de 4 points. Il dépasse Marine Le Pen (35 %, -1 point) dans le classement. Édouard Philippe, à 40 %, reste en tête. Un mois après sa réélection, Gérard Larcher enregistre lui aussi une percée, passant de 14 à 20 % de cote d’adhésion.
À l’heure où la situation géopolitique se dégrade, l’enquête Odoxa laisse par ailleurs apparaître une poursuite du léger rebond de la popularité d’Emmanuel Macron. Selon le sondage, réalisé après sa visite au Proche-Orient, le chef de l’État recueille 34 % de bonnes opinions, soit deux points de plus en un mois. Élisabeth Borne ne bénéficie pas de la même lancée, les Français sont 30 % à dire qu’elle est une bonne Première ministre, c’est un recul d’un point en un mois.
Méthodologie : l’enquête a été réalisée le 25 octobre 2023, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris entre 17,5 % et 22,5 %.