La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Situation politique : un débat avec les présidents de groupes aura lieu jeudi 18 juillet au Sénat
Par Tâm Tran Huy
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Ce jeudi 18 juillet, toutes les caméras seront braquées sur le Palais Bourbon où les députés nouvellement élus siégeront pour la première fois et éliront le ou la président(e) de l’Assemblée nationale. Le Sénat, qui a suspendu ses travaux pendant les élections, organisera quant à lui un débat pour que les présidents de groupes prennent la parole sur la situation politique.
Un débat à 15h30 pour s’exprimer sur la situation politique
Ce jeudi 18 juillet, les sénateurs reprendront le chemin de l’hémicycle. En l’absence de gouvernement de plein exercice et de texte à débattre, cette reprise des travaux parlementaires pourrait ne consister qu’en une ouverture puis fermeture de séance. Gérard Larcher ainsi que les présidents de groupes se sont donc mis d’accord la semaine dernière pour prendre chacun la parole dans l’hémicycle et s’exprimer sur la situation politique très perturbée que connaît aujourd’hui la France.
L’initiative émanait du groupe socialiste et de son président Patrick Kanner. « Ce sera un débat de type 50-1 (NDLR : qui permet au gouvernement de faire une déclaration suivie d’un débat et éventuellement d’un vote) mais sans ministre », explique le sénateur du Nord. « C’est moi qui l’ai sollicité et je remercie Gérard Larcher de l’avoir accepté. Installer la législature au Sénat pour se dire au revoir, c’était un peu triste. » Le président du groupe écologiste Guillaume Gontard confirme aussi cette décision prise entre les présidents de groupes et le président du Sénat : « c’est ce qui a été proposé la semaine dernière, on s’est dit que ça serait intéressant que chaque groupe s’exprime. Cela aurait pu être un rappel au règlement de chaque groupe, mais un débat de type 50-1 est ce qui se profile. »
Le Sénat dans son rôle stabilisateur
Les sénateurs seront un peu à contre-courant de l’actualité : l’initiative risque de passer sous les radars au moment où toutes les caméras seront braquées sur l’Assemblée nationale. « Nous serons un peu loin de l’actualité car tout le monde sera à l’Assemblée » reconnaît Patrick Kanner. « Mais le Sénat sera dans son rôle de stabilisateur. »
Quant au format, il reste sans doute à déterminer. Interrogé sur l’article du règlement du Sénat qui permet de faire un débat dans l’hémicycle sans ministre, Hervé Marseille répond avec un sourire dans la voix : « Comptez sur l’inventivité de la maison pour discerner les bons articles. » On en saura sans doute plus ce soir ou jeudi, à l’issue de la conférence des Présidents.
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