Maintenant que le gouvernement de Michel Barnier a été censuré, qui sera nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ? Si des noms de Premiers ministres commencent à circuler, plusieurs appels à l’alliance sont lancés de part et d’autre du paysage politique. Yannick Jadot envisage un pacte transitoire, assurant « être prêt », à ce que dans le futur gouvernement « d’abord issu de la gauche et des écologistes, il y ait des ministres du bloc central ». Gabriel Attal, lui, préconise, un accord de non censure du Parti socialiste aux Républicains, tandis qu’Olivier Faure considère qu’ « il vaut mieux parfois faire un pas plutôt que de rester dans la contestation ». De son côté, Laurent Wauquiez a garanti que son groupe ne censurera pas le futur gouvernement « même s’il n’y participe pas ».
« Il faudra avoir un gouvernement qui écoute l’ensemble des Français, et le premier parti de France qu’est le RN ».
Laurent Jacobelli, assure que le Rassemblement national adoptera une stratégie différente : « Si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre qui nomme un seul ministre de gauche, le gouvernement sautera ». Il martèle que « les temps ont changé », et fustige les coalitions qui excluent le Rassemblement national : « Les Républicains et le Parti socialiste sont deux partis minoritaires ». Le député de la 8e circonscription de la Moselle, certifie que « ce sont de vieux partis dont les Français ne veulent pas ».
Le porte-parole qui déclare ne pas regretter « une seconde » le vote de la motion de censure, précise qu’« il faudra avoir un gouvernement qui écoute l’ensemble des Français, et le premier parti de France qu’est le RN ». Pour lui, « on ne peut pas faire sans le Rassemblement national ». Prenant l’exemple de Michel Barnier, il avance que gouverner sans le Rassemblement national « c’est idiot, Michel Barnier a essayé et il est tombé ».
« Il faut éviter tout catastrophisme, nous aurons un budget »
Mais qu’en est-il du budget ? Le porte-parole du Rassemblement national se veut rassurant : « Il faut éviter tout catastrophisme, nous aurons un budget ». Il évoque ainsi la loi spéciale, ce texte prévu à l’article 45 de la loi organique relative à la loi de finances, qui permet seulement de percevoir les impôts, en attendant qu’une nouvelle loi de finances soit adoptée.