La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Sénatoriales : entre union et tensions, la droite compose ses listes en Ile-de-France
Par François Vignal
Publié le
Le scrutin peut encore sembler loin, mais chez les sénateurs, tout le monde y pense. Les élections sénatoriales du 24 septembre s’organisent. En Ile-de-France, la préparation de l’élection n’échappe pas à quelques tensions à droite.
Les LR comptent 23 sénateurs en Ile-de-France et le groupe Union centriste, son allié au sein de la majorité sénatoriale, 7 sénateurs. « Sur l’ensemble de la région, on peut espérer que les LR gagnent deux sénateurs », calcule le sénateur LR Roger Karoutchi, membre de la commission d’investiture sénatoriale, comme de la CNI nationale des LR. Le sénateur des Hauts-de-Seine précise ses projections : « On peut espérer gagner un siège dans les Hauts-de-Seine et un dans le Val-de-Marne. En Seine-et-Marne, on en a trois, peut-être qu’on en aura quatre. C’est possible. En Yvelines et Seine-Saint-Denis, on n’en aura pas plus. En Essonne, on en avait deux, on peut en avoir toujours deux, en espérant ne pas en perdre un ».
Pour l’heure, rien n’est encore arrêté officiellement. Chaque département doit passer devant la commission d’investiture sénatoriale, qui finira de se pencher sur l’Ile-de-France courant mai. Mais certains candidats sont déjà connus. Et d’autres places sont encore à départager. Tour d’horizon, par département.
Dans les Hauts-de-Seine, union des LR, mais la composition de la liste fait débat
Dans les Hauts-de-Seine, terre de droite s’il en est, les LR ont tiré les leçons du scrutin de 2017, où la division les avait affaiblis. La droite avait réussi à ne remporter que trois sièges au lieu de quatre possibles. L’objectif est de présenter pour septembre une seule liste. « On a décidé de faire, heureusement, une liste d’union contrairement à la dernière fois, où on a réussi le tour de force de faire 5 listes », rappelle le sortant, le sénateur LR Roger Karoutchi, premier vice-président du Sénat. L’ancien ministre compte à nouveau mener la liste officielle, suivi de deux autres sortants, Christine Lavarde, et Philippe Pemezec. « Avec le soutien de Georges Siffredi, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, et du président de l’association des maires et maire de Courbevoie, Jacques Kossowski, cette liste d’union doit pouvoir faire quatre sièges », assure Roger Karoutchi.
La quatrième place n’est pas encore arrêtée. Mais d’après nos informations, cela se joue entre deux femmes : soit Marie-Dominique Aeschlimann, maire-adjointe d’Asnières-sur-Seine (et épouse du maire de la ville, Manuel Aeschlimann) et vice-présidente de la région. Soit Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux.
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Si sur le papier, les LR vont partir unis, la composition de la liste passe mal chez certains. « Il faudrait une liste un peu plus moderne, qui donne un peu plus envie aux gens de voter pour elle », lâche un élu LR des Hauts-de-Seine. Du côté de Boulogne-Billancourt, ville qui apportera un nombre important de grands électeurs, certains verraient bien la sortante Christine Lavarde, élue de la commune, mener la liste pour les sénatoriales. Il se dit qu’elle-même ne serait pas emballée pour faire campagne, si la liste restait en l’état.
De plus, les démêlés judiciaires de Joëlle Ceccaldi-Raynaud n’arrangent rien. « C’est clairement un sujet », pointe une élue LR. En 2020, la maire de Puteaux a été mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée », avait révélé Mediapart et Le Parisien, dans l’affaire dite des « lingots d’or ».
Une partie de la droite locale pense qu’une autre composition de liste permettrait « de prendre quelques voix du côté de la majorité présidentielle, car le candidat En Marche (Xavier Iacovelli, qui avait été élu en tant que PS en 2017, ndlr) ne correspond pas à la sociologie du département. Dans les Hauts-de-Seine, ce sont des Renaissance tendance droite. On pourrait ainsi faire 5 sièges, alors qu’un Modem ou autre n’ira jamais voter pour Joëlle Ceccaldi Raynaud ou Philippe Pemezec ». Le même élu LR ajoute :
Le président du groupe Union centriste sera en effet à nouveau candidat dans les Hauts-de-Seine. Il mènera sa propre liste. « C’était déjà le cas la dernière fois. Il n’y a rien de nouveau », explique celui qui est aussi président de l’UDI. Hervé Marseille vise large, en faisant « campagne partout – il n’y a que 36 communes dans les Hauts-de-Seine – et chez les modérés. Dans les municipalités, tout le monde n’est pas toujours encarté ». Mais il n’est « pas impossible (qu’Hervé Marseille) ait des Modem sur (sa) liste »…
Val-de-Marne : un (faux) duel de présidents
Dans le Val-de-Marne, ce sera une campagne de présidents. D’un côté, le sénateur LR Christian Cambon compte rempiler. Le président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat entend être à nouveau candidat. Le soutien des élus locaux s’organise. « Samedi, il y a eu un appel de 50 grands électeurs, parlementaires, conseillers départementaux et maires qui m’ont demandé de conduire ce rassemblement, ce que je m’apprête à faire », nous explique Christian Cambon. De l’autre, le centriste Laurent Lafon, président UDI de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, fera sa propre liste. « Nous avons pris acte du fait qu’il n’a pas souhaité faire de liste commune avec nous. Cela aurait créé la dynamique, on aurait assuré quatre sénateurs sans coup férir. Mais je comprends la logique de Laurent qui souhaite monter sa liste. Il n’y a pas de drame », assure Christian Cambon. D’autant qu’aux sénatoriales, élections particulières, des listes séparées sont la meilleure option parfois, comme le rappelle le sénateur LR :
« Laurent Lafon, qui serait troisième sur la liste de Christian Cambon ? Et s’il y a une liste dissidente, il n’est pas élu. C’est plus simple qu’il ait sa liste, qui ratisse chez les modérés, plutôt qu’être assis à l’arrière de la voiture… » explique et justifie de son côté le président de l’UDI et président du groupe centriste, Hervé Marseille.
Les dernières municipales ont été un bon cru pour la droite, de quoi espérer gagner un siège. « En l’espace de 10 ans, en deux scrutins, 10 communes sur 47 sont passées de gauche à droite, dont Champigny-sur-Marne, Choisy, Villeneuve-Saint-Georges et Valenton la dernière fois. Et les maires qui ont gagné des villes font partie de mon rassemblement », souligne Christian Cambon. Actuellement, la droite a deux sénateurs LR – l’autre sortante Catherine Procaccia ne se représente pas après 19 années au Sénat – et un centriste donc. L’objectif est donc d’avoir trois sénateurs LR et un UDI.
Pour la seconde place de la liste LR, ça se jouera entre Marie-Carole Ciuntu, maire de Sucy-en-Brie et vice-présidente de Valérie Pécresse à la région, et Françoise Lecoufle, maire de Limeil-Brevannes, vice-présidente au Conseil départemental. Il y a encore des discussions. La troisième place reviendra à Sylvain Berrios, maire de Saint-Maur-des-Fossés.
S’il est réélu, Christian Cambon ne devrait logiquement pas rester à la tête de la commission des affaires étrangères, fonction qu’il occupe depuis 2017. La majorité sénatoriale a mis en place une règle de « turn over », qui impose de passer la main au bout de 6 ans.
Paris : vers deux listes LR ?
La droite à Paris, ce n’est jamais simple. La règle se vérifie pour les sénatoriales. La droite a aujourd’hui quatre sièges et compte en conserver quatre. Début avril, Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement et leader de l’opposition dans la capitale, a présenté aux membres de son groupe « Changer Paris » quatre noms pour former la liste, du moins une ébauche, définie avec les maires de l’ouest parisien, les 15e, 16e, 17e, qui apportent le gros des conseillers de Paris, donc des grands électeurs. On y trouve pour mener la liste la sortante Catherine Dumas, suivie du maire du 16e arrondissement, Francis Szpiner, qui avait soutenu le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, pour la présidence des LR, puis la députée européenne Agnès Evren, présidente de la fédération LR de la capitale, et enfin Jean-Baptiste Olivier, conseiller du 13e.
Problème : Pierre Charon, lui aussi sortant, n’y est pas. Or ce fidèle sarkozyste compte bien se représenter. Il compte sur la commission d’investiture sénatoriale pour trancher en sa faveur, d’autant que normalement, la règle habituelle est de reconduire les sortants. Il conteste aussi une partie de la composition de la liste. La solution idéale est à une liste commune, mais une option est sur la table : qu’il y ait deux listes investies LR, avec une liste menée par Catherine Dumas et une autre par Pierre Charon. Cela s’est déjà vu dans d’autres départements.
« On est en pleine négociation. Les pourparlers vont bon train. Ça bouge, ça râle beaucoup », confie un élu de la droite parisienne. Ce sera un peu « une partie de bonneteau », selon les décisions prises. Un élu LR lance en souriant :
Si les choses semblent aller « plutôt vers l’apaisement », la dernière ligne droite peut réserver des surprises. « Au dernier moment, on peut sortir un flingue », sourit un connaisseur du microcosme de la droite parisienne…
Dans ce maelstrom, la sortante Céline Boulay-Espéronnier, sénatrice apparentée LR, pourrait à nouveau être candidate. Reste à voir si ce serait avec sa propre liste ou en tant que membre d’une liste. Elue en 2017 derrière Philippe Dominati, qui ne devrait pas se représenter, elle pourrait tenter sa chance d’une manière ou d’une autre, même sans investiture LR. A Paris, les listes indépendantes à droite ne sont pas l’exception. Au fil des années, elles sont presque devenues la règle en réalité.
Essonne : les LR partent divisés et l’UDI de son côté
En Essonne, la droite et le centre partent désunis. Les deux sénateurs sortants membres du groupe LR, Jean-Raymond Hugonet (qui est apparenté, il n’a pas sa carte aux LR) et Laure Darcos, n’ont pas réussi à s’entendre pour lancer une seule liste. Il y aura donc deux listes estampillées LR. De son côté, le sénateur UDI et sortant Vincent Delahaye mènera aussi sa propre liste, avec en seconde place l’autre sortante centriste, Jocelyne Guidez, comme il y a six ans.
Une partie des élus locaux a plaidé pour une liste unique. Une lettre ouverte a circulé en février, à l’initiative notamment de Jean-Philippe Dugoin-Clement, président de l’UDI de l’Essonne, de Jean-Marie Vilain maire (Les Centristes) de Viry-Châtillon et de Sophie Rigaut, maire LR de Saint-Michel-sur-Orge, appelant à l’union. Le président LR du conseil départemental, François Durovray, y était aussi favorable.
Laure Darcos explique de son côté « regretter sincèrement que nous ne soyons pas arrivés à faire une liste d’union ». Le problème, c’est que les quatre sénateurs sortants de la droite et du centre ne sont pas sûrs d’être tous réélus. Ce qui explique la difficulté à faire l’union… La faute aux dernières municipales, où 17 villes ont été perdues en faveur de la gauche, soit 450 grands électeurs de moins, sur un total de 2500.
Laure Darcos a proposé une liste avec Vincent Delahaye en tête, elle en seconde, Jean-Raymond Hugonet en trois et Jocelyne Guidez en quatre. « On sait très bien qu’une proposition comme celle-là ne pouvait aboutir », selon Jean-Raymond Hugonet. « Au nom de quoi Vincent Delahaye aurait-il sacrifié Jocelyne Guidez ? L’amitié et la fidélité, c’est important », affirme de son côté un soutien du centriste. Il explique que le sénateur UDI avait fait aussi « une proposition de liste unique, avec lui en tête, suivi de Guidez, Hugonet et Darcos en quatre. Mais personne ne veut être quatrième ». Le même ajoute :
Si les choses semblent aller « plutôt vers l’apaisement », la dernière ligne droite peut réserver des surprises. « Au dernier moment, on peut sortir un flingue », sourit un connaisseur du microcosme de la droite parisienne…
Dans ce maelstrom, la sortante Céline Boulay-Espéronnier, sénatrice apparentée LR, pourrait à nouveau être candidate. Reste à voir si ce serait avec sa propre liste ou en tant que membre d’une liste. Elue en 2017 derrière Philippe Dominati, qui ne devrait pas se représenter, elle pourrait tenter sa chance d’une manière ou d’une autre, même sans investiture LR. A Paris, les listes indépendantes à droite ne sont pas l’exception. Au fil des années, elles sont presque devenues la règle en réalité.
Essonne : les LR partent divisés et l’UDI de son côté
En Essonne, la droite et le centre partent désunis. Les deux sénateurs sortants membres du groupe LR, Jean-Raymond Hugonet (qui est apparenté, il n’a pas sa carte aux LR) et Laure Darcos, n’ont pas réussi à s’entendre pour lancer une seule liste. Il y aura donc deux listes estampillées LR. De son côté, le sénateur UDI et sortant Vincent Delahaye mènera aussi sa propre liste, avec en seconde place l’autre sortante centriste, Jocelyne Guidez, comme il y a six ans.
Une partie des élus locaux a plaidé pour une liste unique. Une lettre ouverte a circulé en février, à l’initiative notamment de Jean-Philippe Dugoin-Clement, président de l’UDI de l’Essonne, de Jean-Marie Vilain maire (Les Centristes) de Viry-Châtillon et de Sophie Rigaut, maire LR de Saint-Michel-sur-Orge, appelant à l’union. Le président LR du conseil départemental, François Durovray, y était aussi favorable.
Laure Darcos explique de son côté « regretter sincèrement que nous ne soyons pas arrivés à faire une liste d’union ». Le problème, c’est que les quatre sénateurs sortants de la droite et du centre ne sont pas sûrs d’être tous réélus. Ce qui explique la difficulté à faire l’union… La faute aux dernières municipales, où 17 villes ont été perdues en faveur de la gauche, soit 450 grands électeurs de moins, quand il en faut environ 2500 pour faire un siège.
Laure Darcos a proposé une liste avec Vincent Delahaye en tête, elle en seconde, Jean-Raymond Hugonet en trois et Jocelyne Guidez en quatre. « On sait très bien qu’une proposition comme celle-là ne pouvait aboutir », selon Jean-Raymond Hugonet. « Au nom de quoi Vincent Delahaye aurait-il sacrifié Jocelyne Guidez ? L’amitié et la fidélité, c’est important », affirme de son côté un soutien du centriste. Il explique que le sénateur UDI avait fait aussi « une proposition de liste unique, avec lui en tête, suivi de Guidez, Hugonet et Darcos en quatre. Mais personne ne veut être quatrième ». Le même ajoute :
L’union LR/UC n’aboutissant pas, l’idée d’une liste unique LR a aussi fait rapidement long feu. Jean-Raymond Hugonet voulait à nouveau la mener. « J’étais tête de liste en 2017, j’ai réussi à faire gagner deux sénateurs aux LR, alors qu’on en prévoyait qu’un. C’est la meilleure formule », défend le sénateur, qui était président de l’union des maires en 2017, sans être encarté LR. Et d’ajouter : « C’est la responsabilité de Laure Darcos qui souhaite ne pas repartir dans cette configuration ». Du côté des soutiens de Laure Darcos justement, on regrette pourtant qu’« on montre une image complètement éparpillée, une image de division ».
Elue à seulement 9 voix il y a six ans derrière Jean-Raymond Hugonet, Laure Darcos est maintenant présidente départementale des LR. Dans ces conditions, la sénatrice estime qu’elle ne pouvait plus accepter de jouer à nouveau la numéro 2. Il y a aura donc deux listes, et les deux devraient avoir chacune l’investiture LR.
Mais seront-ils élus ? « Là, a priori, il y a trois sièges pour la droite et le centre. On va en perdre un. Après, je ne sais pas vous dire comment ils se répartissent », explique Jean-Raymond Hugonnet, qui reconnaît que « ça va être compliqué ». « Dans mes projections, ça va être une vraie boucherie », dit plus crûment un autre élu LR. « Le jeu est assez ouvert », selon un élu UDI. Un autre élu du département prédit une partie de « poker menteur »…
En Seine-Saint-Denis, « une bataille » pour la deuxième place de la liste LR
En Seine-Saint-Denis, les LR ont deux sénateurs sortants, l’UDI un sénateur. Le scrutin devrait se traduire par une stabilité. Pour les LR, Thierry Meignen, sénateur depuis 2021 en remplacement de Philippe Dallier, ce dernier ayant démissionné pour cause de cumul, compte bien se représenter. Il devrait mener la liste.
L’autre sénatrice LR sortante, Annie Delmont-Koropoulis, élue en 2017, aimerait bien se représenter également. Mais elle manque de soutiens aujourd’hui. « Elle ne pèse rien. Même si elle fait une liste, sa liste ne comptera pas », tranche Thierry Meignen, qui pense qu’« elle n’aura pas l’investiture LR a priori, même si elle se bat, et c’est bien normal ». Reste que la règle interne au groupe LR veut que les sortants sont censés avoir l’investiture… « Il peut y avoir des exceptions », glisse un connaisseur.
Une bataille se met en place pour la deuxième place entre Séverine Maroun, première adjointe au maire d’Aulnay-sous-Bois, et Brigitte Marsigny, maire de Noisy-le-Grand. « Chacune a la prétention à être légitime pour occuper la seconde place. Les deux disent avoir beaucoup de grands électeurs. Ce sera tranché par la CNI sénatoriale », explique Thierry Meignen. Pour l’heure, « on est dans la phase de bras de fer où chacune tente sa chance ».
Dans le département, le sénateur et questeur UDI Vincent Capo-Canellas sera de nouveau candidat. Le centre a cependant perdu quatre villes lors des dernières municipales (notamment Noisy-le-Sec, Le Bourget, Bobigny) tout en gagnant Aubervilliers (90.000 habitants) et Drancy. Malgré ces changements, « logiquement, le centre gardera son siège », selon un élu de Seine-Saint-Denis.
Dans les Yvelines, la majorité sénatoriale unie derrière Gérard Larcher
Dans le département du président du Sénat, Gérard Larcher, les choses sont plus simples. Ici, la majorité sénatoriale part unie. Ça file droit. Le sénateur des Yvelines, qui a indiqué qu’il était « assez probable » qu’il soit à nouveau candidat au Plateau, c’est-à-dire à la présidence du Sénat, mènera la liste pour les sénatoriales.
« La liste reconduira les cinq sénateurs actuels. C’est une bonne équipe qui travaille totalement ensemble, avec une complémentarité géographique, thématique et politique », salue la sénatrice Sophie Primas. La présidente LR de la commission des affaires économiques occupera la seconde place. La troisième place sera pour le sénateur Michel Laugier, membre du groupe Union centriste. Marta de Cidrac sera à la quatrième place. L’ensemble des places sera connu d’ici l’été.
Dans le Val-d’Oise, deux sortants LR et un transfuge parti chez Eric Zemmour
Dans le Val-d’Oise, on peut sans se tromper affirmer qu’Arnaud Bazin et Jacqueline Eustache-Brinio, tous deux sortants LR, se représenteront. C’est le premier qui mènera la liste, suivi de Jacqueline Eustache-Brinio, une proche de Bruno Retailleau. Pour connaître le troisième de liste, il faudra attendre encore un peu.
En 2017, Sébastien Meurant avait été élu sur une liste dissidente, avant de rejoindre le groupe LR. Il avait même pris ensuite la tête de la fédération LR du département. Mais le sénateur, qui était depuis longtemps très à droite, a rejoint le candidat d’extrême droite, Eric Zemmour, pour la campagne présidentielle. Sébastien Meurant a aujourd’hui quitté les LR et pris sa carte à Reconquête.
« Je serai à nouveau candidat », nous affirme le sénateur sortant, dont la « liste défendra les communes pour défendre la France. Ce sera une liste d’inspiration gaulliste ». Sébastien Meurant ne craint pas de perdre des voix à cause de son transfert vers Eric Zemmour : « Au contraire, je vais en gagner, car mes idées n’ont pas changé. Ce sont les partis politiques qui ont changé. Mon engagement politique, ce n’est pas pour mener une carrière ».
En Seine-et-Marne, les trois sortants LR rempilent
En Seine-et-Marne, on compte actuellement à droite trois sénateurs LR, une sénatrice Les Indépendants (Colette Mélot, membre d’Horizons) et un sénateur du groupe Union centriste (Arnaud de Belenet, élu LREM en 2017, avant de rejoindre le groupe UC. Il ne se représente pas).
S’il est encore un peu tôt pour connaître toute la liste LR, on sait déjà que « les trois sénateurs de la liste de 2017 repartiront », affirme la sénatrice LR Anne Chain-Larché. Il y a six ans, cette dernière avait mené la liste, suivi de Pierre Cuypers et de Claudine Thomas, les deux autres sortants.
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