« C’est incontestablement un écologiste. Et un écologiste qui a un long parcours en la matière » assure Bernard Jomier, sénateur (PS) de Paris, à propos de François de Rugy, le nouveau ministre de la Transition écologique, que le sénateur connaît bien, pour avoir partagé avec lui, le même parti.
Mais il tempère aussitôt son propos : « Le problème est (…) qu’il va se retrouver confronter aux mêmes difficultés que Nicolas Hulot ». Car pour le sénateur (PS), le problème s’appelle « Stéphane Travers qui présente un projet de loi (…) sur l’alimentation où il n’y a pas de conversion à l’écologie, il s’appelle Jacques Mézard qui ne met pas en œuvre la transition énergétique du bâtiment, il s’appelle Élisabeth Borne qui ne fait rien pour réduire le trafic des camions diesel dans les mobilités… ». Et d’ajouter : « François de Rugy va se trouver face à des collègues et face à des lobbies privés, comme les chasseurs, ou publics comme EDF, qui défendent des politiques anti écologistes. »
Bernard Jomier poursuit : « Emmanuel Macron n’a pas de sensibilité écologiste particulière, tout le monde le sait. La question n’est pas là. La question est : est-ce qu’il s’entoure de personnes qui le conseillent bien ? Et est-ce qu’il donne suite aux avis de ces personnes. Avec Nicolas Hulot, il avait pris un bon ministre dont il n’a pas suivi les avis. S’il recommence avec François de Rugy, le résultat sera exactement le même. »
Toutefois, le sénateur (PS) estime qu’il faut attendre et laisser le temps à François de Rugy de « poser des actes pour mettre en œuvre la transition écologique. »