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Ronan Dantec souhaite « faire émerger le socle de la social écologie »
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Ils veulent « dessiner ensemble la social écologie ». C’est le programme du « forum politique » organisé par le mouvement Ensemble sur nos territoires (ESNT) ce samedi à Beaucouzé dans le Maine-et-Loire, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès et la Fondation de l’Ecologie politique. Rassemblant des personnalités politiques, venues en leur nom propre, et de la société civile, ce rendez-vous a pour ambition de « faire émerger le socle de la social écologie », selon les paroles du président d’ENST, le sénateur Ronan Dantec.
Un mouvement d’élus locaux
Lancé par l’élu de Loire-Atlantique dans la foulée des élections européennes de 2019, Ensemble sur nos territoires se veut un mouvement fédérant des initiatives locales qui rassemblent des élus de gauche et centre gauche. « Constatant l’émiettement des offres politiques autour de la social écologie aux européennes de 2019, qui, en totalisant leurs scores auraient été majoritaires, nous avons créé Ensemble sur nos territoires », explique Ronan Dantec. « Nous voulons fédérer sur une base locale des élus de gauche écologistes qui n’ont plus de maison aujourd’hui », abonde Aziliz Gouez, vice-présidente de Nantes Métropole et élue au conseil régional de Bretagne. Il a attiré depuis sa création il y a cinq ans d’autres élus nationaux, dont l’élection a eu lieu hors du cadre des partis traditionnels, comme le sénateur du Maine-et-Loire Grégory Blanc et le député de Loire-Atlantique Jean-Claude Raux.
Législatives : « il faut accepter de revoir la répartition des candidatures »
Ses membres veulent créer une alternative social écologiste aux quatre principaux partis politiques de gauche. « Nous avons besoin de ce mouvement sortant des cadres traditionnels, la gauche qui n’est pas dans les appareils a envie de se rassembler », affirme Grégory Blanc. Ce qu’ils reprochent au Parti socialiste, au Parti communiste, aux Verts et à la France insoumise, c’est de s’être coupés des circonscriptions rurales, alors que, pour le sénateur angevin, « le tissu local a été le cœur du front républicain ». Par ailleurs, les membres d’ESNT regrettent la répartition des circonscriptions décidée au sein du NFP et souhaitent la rediscuter en vue des prochaines élections. « Si les candidatures aux législatives avaient été choisies différemment, on aurait eu une dizaine de candidats du NFP en plus à l’Assemblée nationale », se désole Ronan Dantec, « il faut accepter de revoir la répartition des candidatures dans les territoires ruraux et permettre aux locaux de choisir, là où dans les grandes villes, les accords d’appareil fonctionnent ».
Un « forum » pour définir une « offre politique »
Alors, pour refonder ce « socle de la social écologie », Ensemble sur nos territoires organise un « forum politique » à Beaucouzé, samedi 21 septembre prochain. Au programme : des tables rondes regroupant des membres des différents partis de gauche et écologistes, ainsi que deux membres se définissant comme appartenant à l’aile gauche de la macronie. Raphaël Glucksmann, Johanna Rolland, Matthias Tavel, Yannick Jadot ou encore Stella Dupont sont attendus. Des personnalités de la société civile comme Cécile Duflot, Laurent Berger ou Dominique Méda interviendront également. Loin des 300 personnes attendues, les organisateurs annoncent un nombre de 600 inscrits. « Il faut faire émerger une offre politique », plaide Ronan Dantec, « le barycentre de la gauche est dans le vide ». Il souhaite ainsi, à l’issue de ces rencontres, proposer un texte de fond définissant l’offre social écologiste qu’il appelle de ses vœux, pour ensuite le diffuser et rassembler le plus largement possible.
« La social écologie n’est pas toute la gauche »
La démarche se veut rassembleuse, mais elle ne prévoit pas d’englober toutes les composantes de la gauche et de l’écologie. « La social écologie n’est pas toute la gauche : elle n’est pas la gauche productiviste, ni la gauche nationaliste, ni la gauche du printemps républicain », explique Ronan Dantec, « il faut aussi déconstruire la tradition écologiste d’être l’avant-garde de la contre-culture. Un rendez-vous qui intervient au moment où les membres du NFP semblent tracer chacun leur route et où la vieille rengaine de la prise du leadership recommence à brouiller les débats.
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