Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Retraites : « ce n’est pas un coup de théâtre, c’est la suite logique d’une obstruction » regrette René-Paul Savary
Par Henri Clavier
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Au micro de Public Sénat, René-Paul Savary (LR), rapporteur de la branche vieillesse sur la réforme des retraites, rappelle la responsabilité de la gauche dans le déclenchement du vote bloqué (article 44 alinéa 3 de la Constitution). « Ce n’est pas un coup de théâtre, c’est la suite logique d’une obstruction qui n’est pas acceptable », affirme René-Paul Savary. L’occasion de dénoncer l’hypocrisie de la gauche selon René-Paul Savary qui affirme que, « ceux qui ont mis le feu se présentent maintenant comme les pompiers de service ».
Le spécialiste retraite des Républicains va plus loin et estime que « quand on regarde le nombre d’heures de monologues de l’opposition par rapport au nombre réel d’heures de débats, il y a une différence énorme. J’avais noté 48h de discussion et 8h de débats ». Le principal regret est surtout de ne pas pouvoir débattre « des articles qui permettent que cette réforme soit un peu plus acceptable », déclare le rapporteur de la branche vieillesse.
En cherchant à « pourrir les débats », la gauche empêcherait d’aborder les « choses à améliorer », considère René-Paul Savary. Défenseur d’un report de l’âge légal de départ à 64 ans depuis plusieurs années, René-Paul Savary rejette catégoriquement les accusations de connivence entre la « droite élyséenne » et la droite sénatoriale. « C’est le gouvernement qui est à notre remorque », appuie René-Paul Savary. « Il manque une dimension sociale », continue le rapporteur de la branche vieillesse qui a proposé, ce matin, un amendement permettant le départ à taux plein à 60 ans en cas d’incapacité permanente.
« C’est dommage que le débat nous soit privé », soupire René-Paul Savary, qui affirme que la dégradation de la qualité des débats nuit à la réputation du Sénat. « Nous n’avons jamais vu ça », conclut le rapporteur de la branche vieillesse.