Deux semaines après les élections législatives, la nouvelle équipe d’Élisabeth Borne est désormais connue. Et au grand complet. Elle s’étoffe de plusieurs personnalités supplémentaires. Certaines sont issues de la gauche. Pas suffisant pour convaincre la députée PS Valérie Rabault. « Il y a des personnes qui ont des parcours extrêmement intéressants. Mais un gouvernement, ce n’est pas la Star Academy. Un gouvernement, c’est définir une politique pour la France. Depuis le 24 avril, on est un peu tous en attente de savoir ce qu’il va se passer pour le pays », réagit la députée PS du Tarn-et-Garonne dans Audition publique ce 4 juillet 2022 (LCP-Assemblée nationale / Public Sénat / Le Figaro Live).
Cette élue, qui aurait aimé présider la commission des finances, s’inquiète notamment de « l’absence de réponses » sur la construction du budget. Entre un surplus de recettes tirées de la TVA, et le surcoût lié aux dépenses d’énergie pour l’Etat, la députée peine à y voir clair, alors qu’un budget rectificatif doit être débattu dans l’hémicycle dans deux semaines. Il n’a toujours pas été présenté en Conseil des ministres.
Un nom ne fait pas tout, selon la députée du Tarn-et-Garonne. Olivier Klein, ancien maire PS de Clichy-sous-Bois et spécialiste de la rénovation urbaine ? « S’il a les moyens de sa politique, il est au bon endroit, c’est évident. Sur le logement, il a fait ses preuves. Mais quel sera son cap ? Je n’en sais rien », commente dubitative la parlementaire. Laurence Boone, la nouvelle ministre chargée de l’Europe, une ancienne conseillère économique de François Hollande et économiste à l’OCDE ? « Ce sont des personnes qui, intrinsèquement, ont de la valeur. Mais la question qui se pose, c’est qu’est-ce qui se passe sur la ligne gouvernementale. Et pour l’instant, c’est le grand mystère », répète Valérie Rabault. La déclaration de politique générale, dans deux jours, devrait donner quelques indices.