La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Rejet du CETA par le Sénat : « Un message envoyé à la Commission européenne », se félicite Bruno Retailleau
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Pour Bruno Retailleau, le rejet massif du CETA de la part du Sénat est avant tout « un message envoyé à la Commission européenne au moment où elle est en train de négocier le Mercosur. Oui au libre-échange, mais pas pour supprimer nos éleveurs, pas pour en faire des variables d’ajustements. Est-ce que les consommateurs français souhaitent qu’on importe des molécules qui sont interdites chez nous ? », a-t-il justifié.
Le sénateur de Vendée demande désormais au gouvernement « de veiller à ce que la Commission européenne ne néglige pas » le vote du Sénat dans les négociations sur le Mercosur. « Pour qu’on ne signe rien qui ne soit conditionné à cette réciprocité, à un libre-échange qui soit loyal », a-t-il appelé.
C’est aussi un message au gouvernement qui n’avait pas inscrit le texte à l’ordre du jour après son adoption de justesse par les députés en 2019. « Le Sénat existe. Jamais le gouvernement ne pourra contourner le Sénat ».
Le vote de cet après-midi ne s’est pas fait sans heurts au sein de la majorité sénatoriale. Une majorité de circonstance composée de sénateurs communistes, écologistes, socialistes et une majorité des LR a permis le rejet contre les sénateurs Renaissance et Horizons et une large partie des centristes avec qui les Républicains forment la majorité. Bruno Retailleau a permis le déclenchement de l’article 38 afin de limiter les explications de vote et ainsi permettre le rejet du texte, examiné dans le temps limité d’une niche parlementaire.
En colère, le président du groupe centriste, Hervé Marseille a quitté l’hémicycle avant la fin de la séance. Mais Bruno Retailleau, cet épisode ne laissera pas de traces dans la majorité. « Il reste un ami et un allié », assure-t-il avant de rappeler que l’article 38 du règlement avait été utilisé par la majorité sénatoriale lors de la réforme des retraites. « On voulait que le Sénat puisse se prononcer. S’il n’y avait pas eu l’utilisation de cet article 38, nous n’aurions pas pu débattre jusqu’au bout et voter ».
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