« Lever tabou du licenciement dans la fonction publique », la déclaration de Stanislas Guérini dans le Parisien n’a pas vraiment placé les concertations autour de son projet de réforme de la fonction publique sous les meilleurs hospices. Pour rappel, la réforme vise notamment à accentuer la rémunération au mérite des fonctionnaires et faciliter les mutations d’une branche à l’autre de la fonction publique (Etat, collectivités, hôpitaux). La réplique de la CGT à pris la forme d’un préavis de grève courant du 15 avril au 15 septembre et englobant donc les Jeux olympiques et paralympiques de l’été.
Aux questions d’actualité au gouvernement, le sénateur socialiste Pierre-Alain Roiron a souligné « que l’attractivité de l’emploi public, c’est l’emploi à vie qui permet d’éviter la concurrence salariale avec le privé et de limiter la corruption. Votre réforme ne répond pas aux préoccupations majeures, comme l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ou l’augmentation des salaires », a-t-il regretté, aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat.
Pour lui répondre Stanislas Guérini a d’abord même pris soin de « saluer » les agents publics « qui servent nos concitoyens ». Le ministre de la fonction public s’est dit « attaché aux fondamentaux du statut de la fonction publique qui est un ensemble de droits et devoirs », « mais est ce que le statut, c’est le statu quo ? Je ne le pense pas ».
Il prend comme exemple l’impossibilité des employeurs territoriaux de promouvoir les agents méritants « parce qu’il y a des règles nationales sur les quotas de promotions ». « Est-ce qu’on peut expliquer à un employeur territorial sur 100 agents territoriaux, il y en a un qui ne fait pas son travail et qu’on ne peut pas le sanctionner ? »
Stanislas Guérini estime que sa réforme prévue en octobre « est un rendez-vous important pour la fonction publique ». Il rappelle qu’il aussi ouvert des négociations sur les enjeux salariaux et de conditions de travail. C’est comme cela que nous relèverons le défi de l’attractivité et de l’efficacité de la fonction publique »
En guise de réplique, Pierre-Alain Roiron a paraphrasé le discours de politique générale de Gabriel Attal. « Quand tu casses, tu répares. Or depuis 2017, vous avez beaucoup cassé, le système social, le système de soin, l’assurance maladie et maintenant la fonction publique ».