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Prix du Trombinoscope : « C’est la reconnaissance de nos travaux sur les cabinets de conseils », se félicite Éliane Assassi, sénatrice de l’année avec le sénateur Arnaud Bazin
Par Public Sénat
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Après avoir reçu le prix Anticor le mois dernier, la rapporteure de la commission d’enquête sur l’influence des cabinets de conseil, Éliane Assassi (communiste) et son président, Arnaud Bazin (LR), sont tous deux, nommés « sénateurs de l’année » par le jury du Prix du Trombinoscope dont Public Sénat est partenaire.
Fondé en 1981 par le journaliste Félix Colin, Le Trombinoscope est un annuaire professionnel de la sphère politique, qui décerne chaque année un prix récompensant des personnalités politiques marquantes de l’année écoulée.
« Ce n’est pas un bâton de maréchal »
« C’est une récompense pour nos travaux, leur pertinence et surtout leur véracité. Ce n’est pas un bâton de maréchal », commente la présidente du groupe communiste, élue au Sénat en 2004 et qui ne se représentera pas au prochain renouvellement de la chambre haute en septembre.
« Je le vois comme la récompense d’une œuvre collective qui honore le Sénat, et qui illustre une fonction essentielle du Parlement : le contrôle du gouvernement » affirme de son côté Arnaud Bazin. Il estime aussi que « c’est certainement aussi lié au fait que ce travail a intéressé et passionné beaucoup de citoyens. Les réseaux sociaux du Sénat et les diffusions en direct d’audition ont pulvérisé certains records ».
La sénatrice ne sera pas la seule élue communiste à être récompensée lors de la cérémonie qui se tiendra jeudi soir. L’ancien candidat à la présidentielle, Fabien Roussel a été nommé « révélation politique de l’année ».
La Première ministre Élisabeth Borne à quant à elle été élue « personnalité politique de l’année 2022 ». Gabriel Attal reçoit le prix de « ministre de l’année », et la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé celui de « députée de l’année 2022 ». Le prix de l’élu local est décerné à David Lisnard, le maire de Cannes et Président de l’Association des maires de France.
Éliane Assassi attend toujours l’inscription de la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée
« Ça tombe bien, je vais pouvoir demander à la Première ministre et à la présidente du groupe Renaissance de l’Assemblée quand notre proposition de loi transpartisane sur les cabinets de conseils, adoptée à la quasi-unanimité du Sénat, sera inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée », confie Éliane Assassi.
En effet, les travaux de la commission d’enquête ont débouché sur une proposition de loi adoptée en octobre à une très large majorité (331 voix pour, 0 contre, 13 abstentions). Suite à la polémique de l’intervention du cabinet McKinsey dans la gestion de la crise sanitaire, le texte vise à mieux encadrer les prestations de conseil privées réalisées pour l’Etat, des autorités administratives ou encore des hôpitaux, en renforçant la transparence et le contrôle.
Le ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini, avait pourtant affirmé le 19 octobre au Sénat sa volonté que le texte « chemine », dans un espace réservé à un groupe politique, voire dans le temps dédié aux projets de lois. Ce dernier scénario semble moins crédible aujourd’hui car le mois dernier le gouvernement a présenté une nouvelle circulaire pour encadrer le recours aux cabinets de conseil. Arnaud Bazin et Éliane Assassi se sont rapprochés des groupes politiques d’opposition de l’Assemblée et ont bon espoir de voir leur texte être repris dans une niche parlementaire de l’un d’eux.
Ce n’est pas la première fois que des élus de la chambre haute sont récompensés pour leurs travaux au sein d’une commission d’enquête. En 2021, Nathalie Delattre (RDSE) et Jacqueline Eustache-Brinio (LR), respectivement présidente et rapporteure de la Commission d’enquête sur « la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre », s’étaient vues décerner le titre de « sénatrices de l’année ».