Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Primaire: rejet des candidatures de Larrouturou, Nadot et Faudot
Par Public Sénat
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Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Sébastien Nadot (MdP) et Bastien Faudot (MRC) ne pourront participer à la primaire organisée par le PS, a annoncé jeudi le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
Le Cnop (comité national d'organisation de la primaire) qui s'est réuni mecredi "a pris un certain nombre de décisions que je soutiens (...) on ne peut pas accepter Nouvelle Donne, le MRC (Mouvement Républicain et Citoyen ex-chevènementistes, ndlr) ni le MDP (Mouvement des Progressistes (créé par Robert Hue, ndlr)", a indiqué M. Cambadélis lors d'une conférence de presse.
"Leur désir de souscrire à la Belle Alliance populaire est un peu tardif. Le périmètre restera celui que nous avons fixé", a-t-il ajouté, estimant la primaire "un peu victime de son succès".
"Tout le monde veut en être. Mais la primaire de la gauche ça n'est pas open bar. Il faut mettre un peu d'ordre si nous voulons que MM. (Emmanuel) Macron et (Jean-Luc) Mélenchon puissent participer à cette primaire", a encore souligné M. Cambadélis.
Le premier secrétaire a indiqué avoir écrit aux candidats d'En marche! et de la France insoumise pour leur demander une nouvelle fois de participer à la primaire. Il a souhaité l'organisation d'un "débat public" sur le sujet. "Ce débat essentiel pour le rassemblement de la gauche doit se faire devant l'opinion de gauche", a-t-il souligné.
Interrogés par l'AFP, MM. Larrouturou, Faudot et Nadot ont vivement protesté contre cette décision. "Ils veulent une primaire toute rabougrie, c'est une arme de destruction massive pour la gauche", a estimé M. Larrouturou, qui a annoncé son intention de rencontrer la Haute autorité des primaires citoyennes (HAPC) pour examiner tous les recours possibles.
"Il n'y a pas de place pour nous parce qu'on n'est pas dans la Belle alliance populaire, mais en même temps, il veut faire venir Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon?", s'est agacé Bastien Faudot.
Sollicitée par l'AFP la semaine dernière, la Haute Autorité des primaires citoyennes (HAPC) avait souligné que le choix des participants revenait aux organisateurs.
Pour l'instant, seuls Arnaud Montebourg (PS), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (UDE) ont déposé une candidature en bonne et due forme au siège du PS. L'ex Premier ministre Manuel Valls et le député Benoît Hamon devraient faire de même dans les prochains jours. Des incertitudes planent autour des candidatures de Marie-Noëlle Lienemann (qui pourrait renoncer) et Gérard Filoche (qui n'aurait pas ses parrainages).
Le PRG pourrait décider mercredi de la participation de Sylvia Pinel.
M. Cambadélis a estimé que "six ou sept candidats" serait "un bon chiffre", et encouragé la gauche du PS à réduire "un peu son offre" pour rendre la primaire plus "lisible". "Quatre candidats pour une même ligne politique ça fait beaucoup", a-t-il dit à l'intention de MM. Hamon, Montebourg, Filoche et de Mme Lienemann.
Il a enfin émis un "rappel à l'ordre" en direction de cette dernière. "On ne peut dire que Manuel Valls a eu tort parce qu'il a dit que les gauches étaient irréconciliables et estimer qu'on ne peut pas se rassembler avec Manuel valls. On se rassemblera avec celui ou celle qui gagnera".
"Je n'ai jamais dit le contraire. D'ailleurs il serait bien que Manuel Valls rappelle bien qu'il s'y tiendra", a répondu Mme Lienemann sur Twitter.