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Présidence du parti Renaissance : les sénateurs perplexes face à la candidature d’Élisabeth Borne
Par Henri Clavier
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La temporalité a de quoi surprendre. Alors que tous les regards se tournent vers l’Elysée en attendant la nomination d’un nouveau premier ministre, Élisabeth Borne a annoncé, dans un entretien au Parisien, vouloir briguer la tête du parti Renaissance. Actuellement dirigé par Stéphane Séjourné, le parti doit désigner un nouveau chef lors d’un congrès qui se tiendra à l’automne. Pour l’instant, la date et les modalités du congrès ne sont pas encore fixées, les statuts imposent seulement la désignation d’un nouveau président avant la fin du mois de novembre.
L’ancienne Première ministre confie au Parisien vouloir « rassembler de façon très large » et, assurément, jouer un rôle clé dans cette nouvelle législature. Issue de la gauche, Élisabeth Borne envisageait également de prendre la tête du groupe parlementaire, finalement présidé par Gabriel Attal.
Préparer le match face à Gabriel Attal ?
En se positionnant relativement tôt dans la course, l’ancienne locataire de Matignon aurait-elle pour objectif de couper l’herbe sous le pied de son concurrent naturel, Gabriel Attal ? « Honnêtement, je pense qu’à partir du moment où on ne connaît ni les modalités ni les dates du congrès c’est peut-être un peu tôt pour se lancer dans la course. Si Gabriel Attal prend la décision d’y aller ce sera difficile de ne pas le soutenir, il a la faveur des militants et auprès des Français c’est celui qui est préféré », estime Xavier Iacovelli, sénateur renaissance des Hauts-de-Seine.
Pour François Patriat, président du groupe Renaissance au Sénat, ce n’est pas le moment d’ajouter de la division dans le parti. « Élisabeth Borne a fait du bon boulot en tant que Première ministre, elle a montré sa compétence, elle pense que sa tâche n’est pas terminée et elle souhaite aujourd’hui poursuivre son action », juge l’ancien socialiste qui ne formule aucune préférence entre les candidats potentiels.
« Ce que je souhaite, c’est que le parti se structure pour soutenir le Président de la République »
Si le timing est un peu précipité, les sénateurs Renaissance jugent également que les priorités sont ailleurs. Alors qu’Emmanuel Macron commence les consultations politiques ce vendredi 23 août dans l’optique de nommer un Premier ministre, l’heure serait plutôt au soutien du chef de l’Etat. « Ce que je souhaite, c’est que le parti se structure pour soutenir le Président de la République pour les années à venir, il faut que le parti soit uni et soudé derrière Emmanuel Macron, ce n’est pas le moment de créer de la division, le contexte ne s’y prête pas et les priorités sont ailleurs », explique François Patriat. « On a besoin d’un parti fort, uni », abonde Xavier Iacovelli. Dans son entretien au Parisien, l’ancienne Première ministre estime que « le parti […] doit d’abord se concentrer sur la réflexion de fond et la mobilisation militante ».
Préparer la présidentielle de 2027
Élisabeth Borne affirme également que le parti n’a pas vocation à être une « écurie présidentielle », c’est-à-dire que le futur chef du parti ne sera pas nécessairement le candidat naturel de Renaissance pour la présidentielle en 2027. Une échéance qui reste dans toutes les têtes. « C’est important, pour 2027, d’avoir une personnalité et une incarnation forte à la tête du parti », affirme Xavier Iacovelli. Si rien n’est acté, la présidence du parti, et les moyens que cela implique, offre un avantage certain à son titulaire pour se lancer dans une campagne présidentielle à laquelle Emmanuel Macron ne pourra pas participer. « Si on veut que l’héritage d’Emmanuel Macron perdure, il faut bien que l’on prépare la suite, et actuellement, aux yeux des militants, c’est Gabriel Attal le mieux placé », tranche Xavier Iacovelli.
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