A 48 heures de l’annonce du plan gouvernemental contre le narcotrafic, le ministre de l’Intérieur a indiqué vouloir reprendre la proposition de loi du Sénat issue d’une commission d’enquête.
Plan contre le narcotrafic : Didier Migaud promet des mesures « qui devront se mettre en place dans les 8 jours qui viennent »
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Une « réponse ferme et rapide ». À deux jours de l’annonce à Marseille d’un vaste plan contre le narcotrafic, le gouvernement insiste sur l’importance d’élaborer des solutions déployables à très court terme, dans le champ de la justice, de la sécurité intérieure ou encore des services pénitentiaires. « Dès vendredi, nous allons annoncer des choses qui devront se mettre en place dans les 8 jours qui viennent », s’est engagé le garde des Sceaux, au micro de Public Sénat ce 6 novembre.
Comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, avec lequel il se rendra dans la cité phocéenne, Didier Migaud regarde avec intérêt le résultat des travaux de la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic. Selon le ministre de la Justice, le débat se tiendra « en janvier au Sénat ». « Nous avons besoin d’une loi », a-t-il insisté.
« Une menace grandissante »
Et d’ajouter : « Dans l’attente de cette loi, il nous faut aussi contribuer à apporter une réponse ferme, rapide de la part de l’Etat, face à ce fléau qui représente une grande menace pour nous et une menace grandissante. » Parmi les premières actions pouvant être engagées rapidement, Didier Migaud évoque notamment une meilleure coordination entre les différents services, ou encore « des moyens supplémentaires » aux structures existantes.
C’est notamment ce qui sera fait avant la naissance d’un parquet spécialisé : offrir de nouveaux moyens à une structure actuellement placée auprès du parquet de Paris. « Il faut pouvoir renforcer cette structure, dans l’attente d’un changement de statut », plaide Didier Migaud.
« Multiplier les campagnes de prévention »
Sur le plan législatif, le garde des Sceaux est également attentif à la proposition sénatoriale d’un statut du repenti. « Cela doit faire partie des mesures qui sont contenues dans la loi », a-t-il répondu. En matière de droit de la défense, il s’est dit « ouvert » à des ajustements, « qui peuvent apparaître nécessaires ». Il y a, selon lui, des « abus de procédure », qui font retarder le calendrier judiciaire.
Il a en revanche exprimé de sérieuses réserves sur une proposition portée par le RN, de courtes peines de prison pour sanctionner les consommateurs de drogue. « Les peines de prison courtes ne sont pas non plus la panacée par rapport à ce type de pratique », a-t-il estimé. « Il faut regarder l’ensemble des peines alternatives qui peuvent exister, il faut surtout multiplier les campagnes de prévention, dire que fumer de la drogue, ça peut être dangereux. »
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