La Haute assemblée a adopté une proposition de loi socialiste visant à renforcer l’indépendance ces médias. Mais la droite sénatoriale a supprimé les principales mesures, dont la création d’un droit d’agrément sur la nomination du directeur de la rédaction. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé l’arrivée d’un « projet de loi issu des conclusions des états généraux de l’information ».
Penelopegate : « Il y a une inquiétude à Bruxelles » selon Moscovici
Par Public Sénat
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Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici n’a pas voulu s’exprimer sur le Penelopegate, mais affirme que cette affaire inquiète jusqu’à Bruxelles.
« La France est un pays décisif à Bruxelles, cette élection présidentielle est majeure. (…) Il y a une interrogation et une inquiétude. L’interrogation c’est : comment cela débouche sur une élection saine ? Et l’inquiétude est que cela profite à Madame Le Pen, avec le populisme qui l’emporte ».
«Il faut que la justice fasse vite son travail pour qu’on arrive à un débat de fond » ajoute-t-il. « Ce dont les Français auront envie c’est qu’on parle des projets pour le pays ».
L’ancien directeur de campagne de François Hollande pour la présidentielle de 2012 n’assistera pas à l’investiture de Benoît Hamon ce dimanche. Si en tant que commissaire européen il ne peut pas s’impliquer dans la campagne, il reconnaît quelques points de divergences avec Benoît Hamon, notamment sur l’Europe. « J’ai eu un candidat durant cette élection, et il a un nom : la gauche européenne. (…)Il y a des déclarations que je ne partage pas. Quand Benoît Hamon s’exprime en disant que l’Europe n’a pas à intervenir au niveau social, je pense qu’il a tort ».
« Benoît Hamon est un homme intelligent qui sait bien que le cœur de la social-démocratie est un équilibre entre cette gauche et l’Europe. Il lui appartient maintenant de rassembler la famille socialiste, et d’avoir une part importante de reconnaissance du bilan, auquel il a participé ».
Pierre Moscovici insiste sur l’importance du clivage droite-gauche. « Je pense que ce clivage est nécessaire à la vie politique. Quand on ne sait pas bien comment les choses sont situées, on débouche sur des programmes trop flous et ambigus qui conduisent à décevoir ». Une attaque qui vise directement Emmanuel Macron, candidat « ni de droite, ni de gauche ».
« Je ne pense pas qu’Emmanuel Macron soit l’avenir de la gauche » explique-t-il. « Je pense qu’on a besoin d’être situé politiquement, et quand un parti politique se définit trop par rapport à une personne, je pense que ce n’est pas quelque chose de solide dans le temps ».
Alors que les dirigeants européens se réunissent aujourd’hui à Malte autour de la question du Brexit et de l’Amérique de Donald Trump, Pierre Moscovici prône la nécessité de l’unité face aux bouleversements géopolitiques. « Dans le monde où nous vivons, avec les Etats-Unis, la Russie de Poutine et la Chine qui est surpuissante, nous n’avons pas le droit de nous diviser. Si nous sommes 27 nains face à ces puissances mondiales, nous ne pesons pas. Mais si nous sommes 507 millions d’habitants, première puissance économique et grande puissance politique, nous pouvons dessiner un 21e siècle européen ».