La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Passe d’armes entre le Premier Ministre et le RN sur l’agriculture : « Le Rassemblement National dit tout et son contraire » tacle Gabriel Attal
Par Alexis Graillot
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C’est une véritable partie de ping-pong qui oppose depuis hier soir le Premier Ministre et le Rassemblement National après la proposition de Gabriel Attal à Marine Le Pen d’un « débat » sur l’agriculture, chez nos confrères du Figaro. Le Premier Ministre en a remis une couche ce matin, accusant le parti d’extrême-droite de dire « tout et son contraire » sur l’agriculture.
« Madame Le Pen n’était même pas dans l’hémicycle au moment de la loi EGALIM »
Le Premier Ministre a d’abord rappelé l’importance du Salon de l’Agriculture, qui commence ce samedi 24 février, et son « souhait » que les partis politiques ne prennent pas en « otage » cet événement. Ciblant ensuite spécifiquement le parti d’extrême droite, il a déploré ses « changements de pied incessants » sur l’agriculture, mettant l’accent en particulier sur les positions fluctuantes du parti sur la politique agricole commune (PAC) : « En 2019, au Parlement européen, le RN a voté contre la PAC. En 2021, ils votent pour et en 2024, ils sont à nouveau contre », cingle le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a dans la foulée, insisté sur l’absence de vote pour les différentes réformes en faveur des agriculteurs mises en place depuis la prise de fonction d’Emmanuel Macron : « Les députés RN n’ont pas voté la loi sur l’assurance récolte ». « Madame Le Pen n’était même pas dans l’hémicycle sur [ au moment du vote] la loi EGALIM » a taclé Gabriel Attal, concluant que le refus du débat de la part de l’ancienne présidente du Rassemblement National montrait qu’« elle n’est pas très à l’aise sur ces questions et elle a peur que cela se voit ».
« Le Premier Ministre cherche à brûler les étapes »
La veille, l’ex-finaliste à la présidentielle avait accusé Gabriel Attal de « brûler les étapes », le renvoyant à la tête de liste et président du parti, Jordan Bardella, qui a abondé sur X (ex-Twitter) et accusé le chef du gouvernement de « jouer l’esquive ».
Le président du Rassemblement National en a d’ailleurs remis une couche ce matin à l’occasion de son interview dans la matinale de CNews. « Si les agriculteurs sont en colère, ce n’est pas de la responsabilité du Rassemblement National : c’est à cause des accords de libre-échange et du Green Deal soutenus par Emmanuel Macron et Gabriel Attal » a-t-il déploré.
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