A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
Parcoursup : que proposent les candidats ?
Par Public Sénat
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Lancé en 2018 pour remplacer la plateforme Admission Post Bac (APB), Parcoursup devait remettre de l’ordre au sein d’un système universitaire au bord de l’implosion. A l’entrée de certaines filières universitaires en 2017, on tirait au sort pour départager les candidats. La nouvelle plateforme mise en place sous le quinquennat Macron continue de faire couler beaucoup d’encre. Plusieurs candidats à la présidentielle se sont exprimés pour une réforme en profondeur du système.
La réforme plutôt que l’abrogation
Sur France Inter, Éric Zemmour a défendu l’idée de réformer Parcoursup. « Il faut rendre transparents les algorithmes de sélection et supprimer les rubriques ‘engagement citoyen’qui ne sont pas pertinentes. » Toujours sur les ondes de la radio publique, il s’est également prononcé en faveur d’une harmonisation des notes. Même son de cloche du côté de la candidate LR, dans un entretien sur l’éducation accordé au journal La Croix, elle plaide pour davantage de clarté : « Ce qui doit décider de l’orientation des jeunes, ce n’est pas un algorithme opaque, mais le mérite. » Valérie Pécresse propose de rendre publics les algorithmes locaux et les critères de sélection décidés par les universités. « Elles doivent assumer une forme de sélection. » Nicolas Dupont-Aignan rejoint cette ligne réformiste et propose dans son programme : « De rétablir la clarté de l’affectation postbac en revoyant le fonctionnement de la plateforme. »
Parcoursup : un système « plus juste », selon le président-candidat
Sur ce sujet de l’orientation universitaire, le président-candidat a défendu le 23 mars sur M6 le dispositif actuel. Pour Emmanuel Macron, Parcoursup est une avancée significative par rapport à l’ancienne plateforme APB. « On avait des centaines de milliers de jeunes qui étaient sans solution et sans orientation plusieurs semaines après l’obtention du Bac. Grâce à Parcoursup, on a apporté aux élèves plus d’information, c’est plus juste et l’algorithme est transparent. » Il souhaite entamer un travail d’orientation auprès des élèves « en transmettant l’historique et plus d’informations » sur les différentes filières et formations envisagées, un moyen selon le candidat à la présidentielle « d’orienter les jeunes vers des filières avec des résultats et qui correspondent aux besoins de notre économie. » Le président-candidat envisage la possibilité d’instaurer « plusieurs heures d’aide à l’orientation par semaine » dès la cinquième, en invitant le monde du travail dans les établissements scolaires.
Une plateforme décriée par la gauche et par Marine Le Pen
A gauche, la suppression de Parcoursup est sur les lèvres de tous les candidats. Le système d’admission a été qualifié « d’ignominie » par le candidat de l’Union Populaire lors d’un meeting à Lyon, le 6 mars. Pour Jean-Luc Mélenchon, la plateforme remet en question le principe d’égalité des chances : « L’accès à l’enseignement supérieur n’est plus garanti à tous les bacheliers. » Le député des Bouches-du-Rhône propose d’abolir Parcoursup, « je ne le remplacerai par rien. Parce que c’est une bonne chose que nos jeunes puissent faire des études universitaires après le bac. Et s’il manque des places, il faut en créer. » Fabien Roussel partage la même indignation à l’égard de Parcoursup et a le même souhait de réforme, « c’est le Koh-Lanta de l’orientation professionnelle, mais sans totem d’immunité ! A la fin, il y a 90 000 gamins qui se sont retrouvés sans affection », explique-t-il lors d’un meeting à Toulouse le 23 mars. S’il est élu, le candidat de La France des jours heureux promet une formation pour tous. « Le bac, diplôme national […] garantira une place dans l’enseignement supérieur. »
Interrogée sur France Info, Anne Hidalgo dénonce « un système opaque » et « anxiogène » pour les élèves et les familles. Pour la socialiste, il faut mettre fin à « cette logique de compétition généralisée » en supprimant « les algorithmes qui décident de la vie de nos enfants de façon totalement inhumaine. » La maire de Paris propose dans son projet présidentiel de remplacer Parcoursup, « par un système au long cours », privilégiant « l’accompagnement » et l’orientation dès la troisième. « Tout jeune doit avoir une possibilité », souligne-t-elle. Le candidat écologiste plaide également pour une refonte du système. Dans un entretien au journal La Croix, l’eurodéputé Yannick Jadot propose « un nouveau dispositif nommé différemment », un système transparent qui « tient compte des priorités de choix des élèves et n’introduit pas d’inégalités de traitement en lien avec le milieu social de l’élève. Aucun bachelier ne sera laissé sans inscription. »
Marine Le Pen est la seule candidate située à droite de l’échiquier politique qui plaide en faveur de l’abrogation. « Je juge l’arbre à ses fruits et le moins qu’on puisse dire, c’est que Parcoursup n’a pas été un franc succès », souligne la candidate dans l’émission Des candidats et des jeunes sur France Inter. Sans détailler le fond de sa proposition sur le sujet, la candidate RN a estimé qu’il était « nécessaire » de réformer ce dispositif, « en prenant en compte l’avis des jeunes. » « Il faut que chaque jeune puisse aller au bout de ses rêves et de ses envies, s’il en a les capacités », précise-t-elle.