A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
Obstruction parlementaire sur les retraites : « LFI a peur du vote, car ils savent qu’ils le perdront », tance Sylvain Maillard
Par Romain David
Publié le
L’examen de la réforme des retraites rentre dans sa deuxième semaine à l’Assemblée nationale, et les chances de voir la discussion aboutir s’amenuisent alors qu’il reste aux députés près de 16 000 amendements à examiner. Vendredi à minuit, le gouvernement pourra, s’il le souhaite, mettre fin aux travaux de l’Assemblée et transmettre le texte, dans une version amendée ou non, au Sénat. Pour le député Sylvain Maillard, premier vice-président du groupe Renaissance, l’issue du débat « dépend » désormais de la gauche. « S’ils maintiennent tous leurs amendements, on ne pourra pas y arriver », avertit l’élu au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat, ce lundi 13 février.
Alors que l’examen en séance publique est « englué » dans l’article 2, qui prévoit le déploiement d’un index senior pour les entreprises de plus de 300 salariés, Sylvain Maillard reproche tout particulièrement à la France insoumise de jouer les prolongations pour pousser le gouvernement à avoir recours au 49.3. « C’est tout à fait étonnant, ils passent leur temps à nous dire que c’est nul, que ça ne sert à rien, que ça ne marchera jamais, mais ils ont déposé 1 612 amendements [sur l’index senior, ndlr]. Vous voyez, c’est ça l’obstruction », dénonce-t-il. « Ils ne font que parler de ça, on y a passé deux jours en commission. Ils veulent améliorer quelque chose auquel ils ne croient pas. Je leur dis de retirer leurs amendements. Nous allons procéder au vote sur cet article, et ensuite nous irons jusqu’à l’article 7 », qui contient le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
« Il ne manquera pas une voix, l’ensemble des députés Renaissance votera la réforme
« LFI a peur du vote, car ils savent qu’ils le perdront, donc ils préfèrent faire le jeu du ‘au fond, on n’a jamais choisi démocratiquement’ », poursuit Sylvain Maillard. En revanche, il souhaite faire taire les rumeurs de fracture au sein du camp présidentiel, et assure que l’ensemble des députés Renaissance soutiendra le texte. « Il y a une majorité pour voter cette réforme. Je suis depuis une semaine dans l’hémicycle, nous avons fait passer des centaines d’amendements, nous n’en n’avons pas perdu un seul. Nous sommes tout le temps majoritaires », assure l’élu parisien. « Il ne manquera pas une voix, l’ensemble des députés Renaissance votera la réforme, c’est un engagement présidentiel ! »
Vers un bras de fer avec l’intersyndicale ?
Samedi, une quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni entre 963 000 et 2,5 millions d’opposants à travers 200 villes, selon les sources. Des chiffres qui n’atteignent pas ceux de la journée record du 31 janvier, mais qui restent particulièrement élevés et semblent devoir confirmer l’inscription du mouvement dans la durée. L’intersyndicale menace désormais de mettre la France à l’arrêt à partir du 7 mars si l’exécutif ne cède pas sur la mesure d’âge. « Ce serait totalement irresponsable », s’agace Sylvain Maillard. « On le redit, c’est une réforme d’effort. Nous demandons aux Français qui le peuvent de travailler deux ans de plus pour équilibrer nos comptes, être sûr que notre niveau de pensions, probablement le meilleur en Europe, puisse perdurer dans le temps », défend le député.
« Nous avons bougé sur plein de points, sur la pénibilité, sur l’index senior, sur la situation des 20-21 ans… », défend encore Sylvain Maillard. « Les syndicats mettent la condition d’équilibre de côté. Quel est l’intérêt de faire une réforme des retraites s’il n’y a pas d’équilibre ? Je le redis : Si nous souhaitions être populaires, nous ne ferions pas cette réforme des retraites. Si nous la faisons, c’est qu’il y a une obligation de la faire […] sans elle, il n’y aura plus d’équilibre possible. »