Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Nuit debout: Les Républicains demandent au gouvernement de mettre fin à “l’occupation” de la place de la République
Par Public Sénat
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Le parti Les Républicains a demandé lundi au gouvernement de mettre fin à "l'occupation" de la place de la République à Paris par Nuit debout, qui occupe la police en plein "état d'urgence", mais le ministère de l'Intérieur lui a opposé une fin de non recevoir.
"Nous demandons au ministre de l'Intérieur (Bernard Cazeneuve) de procéder à la suspension de l'autorisation d'occupation de cette place, qui monopolise beaucoup trop d'énergie, que ce soit des forces de l'ordre ou des services de la propreté", a affirmé sa porte-parole Brigitte Kuster lors du point de presse hebdomadaire au siège du parti.
Selon elle, "ce qui se passe à Paris est tout simplement inadmissible. Inadmissible qu'on arrive à une tel point d'irresponsabilité au niveau gouvernemental, qu'on laisse perdurer une telle situation".
"Nous sommes en état d'urgence", et "la police est mobilisée avec les manifestants (...). Chaque jour, la place de la République est laissée dans un état de souillure inadmissible. Les indignés de Hollande doivent stopper", a-t-elle estimé.
"On pouvait croire à un petit Woodstock en se disant: c'est bien, la parole est libérée. La parole est libérée mais la violence aussi s'est libérée", a-t-elle déploré. "Ce n'est pas acceptable pour les riverains, les commerçants, les Parisiens dans leur ensemble."
Le ministère de l'Intérieur a tenu à rappeler que "l'état d'urgence n'emporte pas l'interdiction de se rassembler ou de manifester". "Les mesures de police administrative prévues par l'état d'urgence sont destinées à protéger la démocratie. Cet impératif n'est pas compatible avec les injonctions partisanes qui, ne faisant pas cas de la règle de droit, conduisent à l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat: une décision d'interdiction infondée en droit exposerait en effet l'Etat à être contredit par le juge administratif", a-t-il réagi dans une déclaration à l'AFP.
De son côté, la préfecture de police de Paris s'est félicitée lundi dans un communiqué d'une amélioration de la sécurité durant le weekend. "Après plusieurs soirées d'incidents en marge du mouvement de La Nuit debout, il a été constaté que les rassemblements des samedi 16 et dimanche 17 avril n'avaient donné lieu à aucune violence ou dégradation", affirme-t-elle, rappelant ses appels à la "responsabilité". Selon la préfecture, les organisateurs du mouvement ont "mis en oeuvre les dispositions nécessaires" qui ont permis "de faciliter la dispersion sans incident des manifestants à l'issue des mobilisations".
Selon Philippe Juvin, également porte-parole de LR, avec Nuit debout, "on se veut dans un monde démocratique qui ne l'est pas du tout, on l'a vu avec (Alain) Finkielkraut", le philosophe qui s'est fait conspuer samedi soir.
"C'est de la singerie démocratique, ce ne sont pas des discussions, ce sont des palabres à n'en plus finir" avec "des étudiants trentenaires, des indignés professionnels profondément conservateurs. Ils ont réussi à bloquer la fameuse loi El Khomri, qui avait en son sein quelques avancées pouvant débloquer le marché du travail, mais ces gens-là ne veulent pas que les choses changent, parce qu'ils bénéficient d'un système dont ils sont les garants", a-t-il également affirmé.