« Une nouvelle période doit maintenant s’ouvrir, consacrée à la reconstruction économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie, à la recherche d’un consensus politique sur son avenir institutionnel », a déclaré Michel Barnier, à l’occasion de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre a fait, à ce titre, plusieurs annonces. La plus emblématique est sans doute celle de l’abandon de la réforme du corps électoral de l’archipel. Le vote du projet de loi constitutionnelle au Parlement en mai dernier avait provoqué de graves émeutes en Nouvelle-Calédonie, où les tensions persistent aujourd’hui. Le texte « ne sera pas soumis au Congrès, comme le confirmera le président de la République aux élus de Nouvelle-Calédonie, en les réunissant au mois de novembre », a indiqué Michel Barnier.
Une « mission de concertation et de dialogue » conduite par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher
Le chef de l’exécutif a également annoncé le report « jusque fin 2025 » des élections provinciales, qui devaient initialement avoir lieu avant le 15 décembre. Pour que cette décision soit effective, elle devra d’abord faire l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale et au Sénat, une loi organique sera présentée « prochainement au Parlement.
Le Premier ministre se distingue également de son prédécesseur, en prenant en main le dossier lui-même, accompagné de son ministre des Outre-mer François-Noël Buffet. « Afin de garantir une gestion dans la durée des enjeux calédoniens, les discussions seront soutenues à Paris et en Nouvelle-Calédonie par une délégation interministérielle placée auprès du Premier ministre et du ministre de l’Outre-mer », a-t-il proposé.
Enfin, les présidents de l’Assemblée et du Sénat seront également chargés du suivi de ce dossier brulant. Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont ainsi été chargés par le Premier ministre de « conduire une mission de concertation et de dialogue », les deux présidents se rendront « prochainement » sur l’archipel.