L’actualité est malheureusement riche d’événements tragiques. Après le meurtre de deux agents pénitentiaires au péage d’Incarville dans l’Eure, les émeutes en Nouvelle-Calédonie, faisant suite au vote du projet de loi constitutionnelle élargissant le corps électoral, a fait cette nuit, quatre morts, dont un gendarme. « Ce gendarme est mort en faisant son devoir, il a donné sa vie pour la République », rend hommage, en préambule, Bruno Retailleau.
Nouvelle Calédonie : « C’est la démocratie qui doit triompher »
Saluant la décision de recourir à l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, qu’il considère comme un « outil », sans être la solution, le sénateur de la Vendée estime que le président de la République « a eu raison de tendre la main » aux parties prenantes, indépendantistes ou non.
« Maintenant ça devrait être le Congrès. C’est la démocratie qui doit triompher », juge-t-il, en référence au vote conforme de l’Assemblée nationale et du Sénat sur l’élargissement du nombre de votants sur l’archipel. « Le blocage vient du fait que certains ne veulent pas jouer le jeu de la démocratie. Plus d’1/5 des Calédoniens ne participent pas au vote. On ne peut pas faire d’élections démocratiques s’il n’y a pas une révision de ce code électoral. Il faudra aller au bout », continue-il. Au-delà de la crise démocratique, l’élu alerte sur une « crise économique et sociale », exacerbée par une « crise géopolitique », marquée par les « influences étrangères de la Chine et de l’Azerbaïdjan ».
Mort des agents pénitentiaires dans l’Eure : « Une faillite, un échec »
Invité également à réagir sur l’assassinat des agents pénitentiaires au péage d’Incarville dans l’Eure, le président du groupe LR au Sénat critique « une faillite, un échec », estimant que « les Français constatent avec beaucoup d’effarement, cet effondrement et ce délitement de l’Etat », « qui ne parvient plus seulement à faire appliquer ces lois, mais qui ne parvient même plus à protéger ceux en charge d’appliquer cette loi ». A cet égard, Bruno Retailleau s’en prend à une « politique pénale inspirée de la gauche », fondée sur une « idéologie anti-prison » et la « culture de l’excuse ». « On ne peut plus voter des rustines », tance l’élu, qui appelle à une « rupture franche, claire, nette ».
S’il dénonce un « climat inquiétant », le sénateur de la Vendée pense qu’il y a des « solutions ». « J’appelle le président de la République à changer totalement de logique. Il faut réhabiliter la sanction », défend-il, souhaitant la mise en place de « courtes peines de prison », ainsi qu’un « abaissement de la majorité pénale ».