Nouveau gouvernement : « Je suis prêt à ce que, dans ce gouvernement, d’abord issu de la gauche et des écologistes, il y ait des ministres du bloc central », affirme Yannick Jadot

Invité de la matinale de Public Sénat, Yannick Jadot a, à nouveau, plaidé pour un gouvernement de gauche, composé de ministres du bloc central. Ce « pacte transitoire » permettrait de créer un gouvernement qui échapperait à la censure. Une idée également évoquée par Gabriel Attal et Boris Vallaud.
Camille Gasnier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Un gouvernement de gauche composé de ministres du socle commun ? C’est ce que prône Yannick Jadot. Hier, dans Le Figaro, le sénateur écologiste de Paris a affirmé qu’il souhaitait « ouvrir la possibilité d’un pacte républicain transitoire ». Il l’a réitéré ce matin sur notre antenne : « A situation exceptionnelle, gouvernement exceptionnel : moi je suis prêt à ce que, dans ce gouvernement, d’abord issu de la gauche et des écologistes, il y ait des ministres du bloc central ». Il estime que dans le cadre de l’urgence budgétaire, il est nécessaire de composer un gouvernement rapidement. Cette coalition exclurait néanmoins Les Républicains, « qui n’ont pas été dans le front républicain ».

« Il faut ouvrir la négociation pour qu’on ait un accord de non-censure ».

Est-ce qu’une telle alliance pourrait se faire censurer à l’Assemblée nationale ? Pas pour Yannick Jadot, qui plaide pour un accord de non censure : « Le président de la République doit nommer quelqu’un issu de la gauche, et nous devons travailler à un pacte républicain transitoire […], il faut ouvrir la négociation pour qu’on ait un accord de non-censure ». Un accord qui se fera « sur des mesures prioritaires, sociales et industrielles », « plusieurs chantiers transpartisans ». Le sénateur écologiste a notamment cité l’adoption de la proportionnelle. Gabriel Attal, lui préconise un accord de non censure des Républicains au Parti socialiste. Du côté du PS, Boris Vallaud, a annoncé vouloir proposer « à tous les présidents de groupes à l’Assemblée et du Sénat, de l’arc républicain, de poser la question des conditions d’une non-censure », tandis qu’Olivier Faure considère qu’ « il vaut mieux parfois faire un pas plutôt que rester dans la protestation ».

Néanmoins, il n’est pas sûr qu’un tel accord puisse prospérer. Le Rassemblement national a prévenu qu’il serait prêt à censurer le prochain gouvernement s’il ne respecte ses fameuses « lignes rouges », comme la désindexation des retraites sur l’inflation, le déremboursement de certains médicaments ou la baisse des allégements des cotisations patronales.

Dans la même thématique

Paris : Hearing of Elisabeth Borne at French Senate
7min

Politique

Dérapage du déficit : les moments clés de la mission d’information du Sénat qui étrille les gouvernements passés

Série. Retour sur les temps forts parlementaires de 2024 au Sénat. En mars dernier, le rapporteur général de la commission des finances du Sénat se rendait au ministère de l’Economie pour enquêter sur la dégradation du déficit de la France. C’est le point de départ d’une des missions d’information les plus marquantes de cette année 2024. Retour en six dates sur ces travaux, ponctués d’auditions musclées.

Le

Paris, Matignon : minute of silence
5min

Politique

Gouvernement Bayrou : « Il y a une forme d’impasse stratégique », juge le constitutionnaliste Benjamin Morel

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit être annoncé à 18h30, les principales interrogations concernent la durée de vie de cette future équipe. En effet, le Premier ministre s’appuie sur le même socle politique que son prédécesseur et souhaite reprendre les travaux de Michel Barnier sur le budget. Pour le même résultat ? Entretien avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Le