NFP : « Nous nous sommes accordés pour un candidat commun pour le perchoir, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas pour Matignon », affirme Ian Brossat

En marge du débat organisé au Sénat sur la situation politique du pays, le sénateur Ian Brossat appelle à tirer les leçons du scrutin. Il plaide également pour la désignation rapide d’un candidat pour Matignon y compris par un vote.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« C’est la première fois que nous nous retrouvions depuis le second tour des législatives, c’est l’occasion d’observer le positionnement des uns et des autres. Du point de vue des communistes, il n’est pas possible que tout continue comme avant », déclare le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat. Alors que l’Assemblée nationale effectuait sa rentrée ce jeudi 18 juillet, un débat s’est tenu au Sénat sur la situation politique.

 « Il est possible de gouverner la France autrement », lance le communiste qui estime que le Parlement doit tirer les leçons de cette séquence politique inédite. Durant le débat, plusieurs présidents de groupe ont appelé à parlementariser le régime. Pour Ian Brossat, il faut surtout « tourner la page de ces sept années de politiques très dures » et estime qu’il serait « absurde » que le résultat des élections ne donne pas une impulsion nouvelle. 

« Si nous n’y arrivons pas par consensus, passons au vote, il faut qu’on soit digne des millions d’électeurs qui ont voté pour nous » 

« Il faut que cela se voit, il faut un gouvernement du NFP car nous sommes arrivés en tête à l’issue de ces élections législatives », martèle l’élu parisien. Encore faut-il que le Nouveau Front populaire se mette d’accord sur un candidat ou une candidate pour Matignon. Aucun consensus n’a pu se dégager entre les écologistes, les socialistes, les communistes et les insoumis. Huguette Bello et Laurence Tubiana ont déjà fait les frais des dissensus au sein du NFP. « Soit nous y arrivons par le consensus, force est de constater depuis un peu plus d’une semaine que ça a été compliqué. Si nous n’y arrivons pas par consensus, passons au vote, il faut qu’on soit digne des millions d’électeurs qui ont voté pour nous. Nous nous sommes accordés pour un candidat commun pour le perchoir, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas pour Matignon », assure Ian Brossat, rappelant qu’André Chassaigne (PCF) a été désigné comme candidat unique de la gauche pour la présidence de l’Assemblée nationale. Si plusieurs membres du NFP ont plaidé pour cette solution, elle ne fait pas encore l’unanimité et demeure rejetée par LFI. En attendant la fumée blanche, sur le mode de désignation ou sur le nom de la personne à envoyer à Matignon, Ian Brossat se veut optimiste. « J’ai bon espoir que nous finissions par y arriver », lance le communiste.

Dans la même thématique

NFP : « Nous nous sommes accordés pour un candidat commun pour le perchoir, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas pour Matignon », affirme Ian Brossat
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le

NFP : « Nous nous sommes accordés pour un candidat commun pour le perchoir, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas pour Matignon », affirme Ian Brossat
3min

Politique

Ukraine : « Avez-vous vraiment plus peur de taxer les riches que de laisser Poutine gagner ? », demande Mélanie Vogel

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.

Le

France Canjuers Defence Artillery, Canjuers, France – 04 Mar 2025
10min

Politique

Défense : malgré une « nette amélioration », l’armée française reste « trop faible »

En raillant les forces françaises et anglaises, armées de « pays quelconques », le vice-président américain J.D. Vance a suscité les critiques. Mais au-delà de la polémique, l’armée française, constituée en temps de paix, reste limitée, malgré des efforts récents. « On a l’éventail des armées nécessaires, mais on n’a pas l’épaisseur et la profondeur », pointe le sénateur LR Christian Cambon.

Le

Trump Meets Reporters and Signs Executive Orders
7min

Politique

Face à Donald Trump, « le RN essaye de ménager la chèvre et le chou, mais a un gros problème de clarté », selon Pascal Perrineau

La ligne suivie par Donald Trump, qui se rapproche de Vladimir Poutine sur l’Ukraine, place le RN dans une situation ambiguë. Si le parti apprécie à la base le président américain, il commence à prendre quelques distances. « On sent bien que le sujet les embarrasse. Car il est impossible de donner raison sur toute la ligne à Donald Trump », selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Ils ne sont pas à l’aise », résume le politologue Pascal Perrineau.

Le