La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Michel Barnier veut prendre « le temps d’écouter tout le monde et de faire une synthèse »
Celui qui pourrait être le favori de la primaire LR était reçu par le groupe sénatorial de sa famille politique. L’ancien négociateur du Brexit a particulièrement insisté sur l’écoute dont il fera preuve et le respect des différentes sensibilités. Une façon de se projeter directement après le congrès.
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Ce n’est pas son expérience la plus connue, mais Michel Barnier a brièvement été sénateur au cours de sa longue carrière politique. Ce 26 septembre, il était de retour dans cette assemblée qu’il a quitté en 1999. C’est le troisième candidat à la primaire des Républicains à s’adresser devant le groupe LR, après Xavier Bertrand et Philippe Juvin.Deux mois après l’annonce de sa candidature sur ses terres savoyardes, l’ex-négociateur du Brexit serait dans une dynamique montante, au point peut-être de créer la surprise début décembre. Selon un proche du candidat, le nombre de ses soutiens au Palais du Luxembourg a dépassé la barre des quarante. Au début du mois d’octobre, l’ancien négociateur du Brexit comptait trente sénateurs derrière lui. Pour rappel, l’effectif total du groupe est de 146, en incluant les parlementaires rattachés et apparentés, mais tous n’ont pas encore fait leur choix et certains préfèrent faire preuve de neutralité. « C’est une petite affaire qui ne marche pas trop mal », nous indiquait il y a quelques jours le sénateur Cédric Vial, l’un de ses conseillers politiques. « On a commencé un peu en retard, mais on sent le vent dans les voiles. »Interrogé par Public Sénat, l’ancien commissaire européen qui rêve de l’Élysée essaye de garder la tête froide. « Rien n’est joué jusqu’au moment de l’élection. Ce ne sont les sondages qui vont décider, ce ne sont pas les rumeurs, c’est un travail », insiste-t-il. Pas de grandes annonces, le candidat est venu exposer sa « vision » et présenter ses « grands axes stratégiques », sur les « questions majeures des Français, sur lesquelles le président de la République doit apporter des réponses ».