La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Michel Barnier : « L’essentiel de notre pacte législatif sera repris dans son programme de gouvernement », estime le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse
Publié le
Alors que la composition du gouvernement de Michel Barnier se fait attendre, de nombreuses personnalités des Républicains sont pressenties pour occuper un ministère. Réunis en Savoie ce jeudi 12 septembre à l’occasion de leurs journées parlementaires, les parlementaires du parti ont d’ailleurs validé le principe de leur participation au nouveau gouvernement.
Pour le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse, il en va même de la « responsabilité » de sa famille politique : « Ça ne va pas être facile, tout le monde le sait, ça peut être précaire, mais il faut y aller ! »
« Nous avons un Premier ministre issu de nos rangs, derrière c’est aux autres de se positionner »
« À partir du moment où le Premier ministre nous dit que l’essentiel de notre pacte législatif sera repris dans son programme de gouvernement, il n’y a aucune raison de ne pas lui faire confiance », estime-t-il au micro de Public Sénat. Présenté après les élections législatives, ce « pacte législatif » présente plusieurs axes et lignes rouges conditionnant le soutien, voire la participation, de la droite à la politique du nouveau gouvernement.
Des conditions auxquelles le nouveau Premier ministre semble donc adhérer. « Michel Barnier nous a dit et répété qu’il était d’accord avec nos priorités législatives », martèle Marc-Philippe Daubresse. Pour le sénateur, le parti est donc en position de force et c’est désormais aux autres groupes politiques de s’adapter à cette nouvelle donne : « Nous avons un Premier ministre issu de nos rangs, un pacte législatif que nous avons beaucoup travaillé… Derrière c’est aux autres de se positionner, ce n’est pas à nous. »
« Il n’y a pas que le score aux législatives qui compte, nous sommes dans une démocratie parlementaire »
Avec 47 députés à l’Assemblée nationale, réunis au sein du groupe de la « Droite républicaine », Les Républicains ne pourront toutefois pas gouverner seuls. Le Rassemblement national et le bloc centriste ont affirmé qu’ils ne censureraient pas immédiatement le gouvernement Barnier, son avenir reste encore très précaire.
Marc-Philippe Daubresse se veut pourtant optimiste, rappelant que Les Républicains comptent également 131 élus au Sénat. « Il n’y a pas que le score aux législatives qui compte, nous sommes dans une démocratie parlementaire. Avec près de 200 parlementaires LR, nous sommes le premier groupe en nombre dans les deux chambres du Parlement », estime le sénateur. Le sénateur du Nord oublie toutefois de préciser que seuls les députés ont le pouvoir de renverser le gouvernement par une motion de censure. Dans ces conditions, le gouvernement Barnier ne pourra pas se contenter de convaincre les parlementaires Les Républicains s’il veut durer.
Pour aller plus loin