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Mélenchon prône l’utilisation de la loi de réquisition des logements vides
Par Public Sénat
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Le député de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon estime mardi sur son blog que la saturation du 115, le numéro d'appel pour les sans-abri, "devrait justifier d'utiliser la loi de réquisition des logements vides".
Alors qu'à Paris seul un quart des demandes au 115 aboutissent, en Seine-Saint-Denis 17% et dans le Nord 6%, "un tel scandale devrait justifier d'utiliser la loi de réquisition des logements vides", affirme M. Mélenchon, se fondant sur de récents chiffres de la Fédération des acteurs de solidarité.
M. Mélenchon rappelle que selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme, environ 200.000 logements seraient inoccupés à Paris, soit 15% du total.
Le député des Bouches-du-Rhône critique au passage "l'obscène sortie" de Christophe Castaner, président de LREM, qui a expliqué vendredi sur BFM que certains sans-abri refusaient "dans le cadre de maraudes d'être logés parce qu'ils considèrent que leur liberté (...) les amène à ne pas (...) être à l'aise" dans les centres d'hébergement d'urgence.
Le gouvernement "ne prend pas les mesures d'urgence pour mettre à l'abri les personnes et prend des décisions qui vont aggraver la misère (...) Il refuse de voir le problème de pénurie de places d'hébergements", fustige M. Mélenchon. Celui-ci dénonce en particulier le refus des pouvoirs publics d'ouvrir l'ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce pour y accueillir des SDF.
Le chef de file de la France insoumise regrette par ailleurs les coupes dans le budget des organismes HLM, et la création annoncée d'un "bail mobilité" d'une durée de un à dix mois.
"Le dénuement n'est pas une fatalité", affirme l'ancien candidat à la présidentielle, rappelant qu'il avait promis durant sa campagne de construire un million de logements en cinq ans.
Lors d'un discours prononcé en juillet sur l'accueil des migrants, Emmanuel Macron avait déclaré ne plus vouloir "personne dans les rues, dans les bois", ajoutant "la première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d'urgence".