Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Matteo Renzi c’était « beaucoup de populisme et de démagogie » selon Arnaud Danjean
Par Public Sénat
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Sylvie Goulard, députée européenne centriste, s’étonne de la façon dont le référendum italien a été présenté dans les medias. Selon elle, les choses ne sont pas aussi manichéennes qu’elles paraissent. Ce résultat n’est pas la victoire des anti-européens : « Il y avait parmi ceux qui appelaient à voter non des gens qui étaient des anti-européen […] mais également des pro-européens très convaincus », comme Mario Monti, ancien président du conseil des ministres italien, avait par exemple fait campagne pour le non.
« Présenter Matteo Renzi comme le grand pro-européen c’est également un peu court. » ajoute Sylvie Goulard. « C’est quelqu’un qui, lorsqu’il a été en poste, a aussi à maintes reprises critiqué violemment la Commission européenne, remis en cause violemment le pacte de stabilité ». Une analyse partagée par Arnaud Danjean, député européen du Parti Populaire Européen qui n’est pas tendre avec le Premier ministre démissionnaire : « On ne peut pas dire que Renzi lui-même ait forcément été quelqu’un de rationnel et d’opposé aux populistes par le passé. La façon dont il a pris le pouvoir en Italie, l’enthousiasme qu’il a généré, c’est beaucoup dû à de la communication. […] beaucoup de populisme et de démagogie aussi. Il se prend les pieds dans le tapis de son référendum et bien tant pis pour lui ».
Les invités d’Europe Hebdo reconnaissent toutefois une défiance en Europe envers les gouvernements en place, de plus en plus « balayés par les électeurs » selon Arnaud Danjean. Christine Revault d’Allonnes, députée européenne socialiste, appuie. Elle explique que le vote ne porte plus sur le sujet du référendum mais répond à un ras-le-bol. Et elle met en garde : « C’est tous les partis progressistes, pro-européens qui sont en difficulté. Ça c’est clair et il faut qu’on réagisse ! ».