Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a appelé dimanche à éviter de "tomber dans des chicayas eu égard à la gravité de ce qui frappe" la France sur un sujet "lunaire" tel que l'IVG, qui a fait s'affronter dans la semaine Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen.
Les Français "ne nous pardonneront pas de tomber dans ce genre de chicayas eu égard à la gravité qui frappe le pays", a affirmé Mme Le Pen lors du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI, citant l'insécurité, le chômage, les questions de logement, les suicides d'agriculteurs, les policiers "dans la rue", le "fondamentalisme islamiste".
Selon la dirigeante du parti d'extrême droite, les électeurs "seront sévères si on tombe dans des bisbilles, sur des sujets en plus qui leur apparaissent, au regard de tout ce que je viens de dire, lunaires".
Marion Maréchal-Le Pen, députée du FN, à l'Assemblée nationale le 1er décembre 2016
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Le matin dans le JDD, sa nièce avait dénoncé une "agression" de la part de Florian Philippot qui l'avait qualifiée de "seule et isolée" au FN dans sa volonté de vouloir remettre en cause le remboursement "intégral et illimité" de l'avortement.
Dans le JDD, Marion Maréchal-Le Pen relève que Marine Le Pen "semble avoir changé d'avis" sur la prise en charge de l'IVG depuis 2012 et relève qu'il n'y a "pas eu de débat en interne" sur cette question, ce à quoi Marine Le Pen a répondu dimanche que "le débat sur ce sujet a été tranché précisément par mon élection" à la tête du parti en 2011.
Un mois après ce congrès, Mme Le Pen disait pourtant qu'il fallait "cesser de rembourser l'avortement". Pendant la campagne présidentielle 2012, elle s'en prenait aux "avortements de confort" et prônait le déremboursement de l'avortement "en cas de besoins budgétaires".
Le vice-président du Front national Florian Philippot le 17 septembre 2016 à Fréjus
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"Une forme de concession à ceux qui avaient fait le choix de Gollnisch", son opposant pour la tête du FN, a dit à plusieurs reprises Marine Le Pen dimanche.
"Aujourd'hui, ce débat est tranché, je n'ai pas de concession à faire, enfin plus (...), car entre temps j'ai été réélue à 100% en 2014 à la tête du FN", a assuré Mme Le Pen.
"Il faut pas se vexer les uns les autres, il faut avoir des propos bienveillants les uns à l'égard des autres", a-t-elle demandé, avant d'assurer qu'au FN, "sur les grands sujets (...) tout le monde est d'accord".
Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.
Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.
Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.