« Moi j’ai toujours pensé que Manuel Valls ne serait pas désigné à la primaire. D’ailleurs François Hollande n’est pas candidat, c’est parce qu’il savait bien qu’il aurait les grandes difficultés à pouvoir, non seulement, rassembler son camp mais à avoir l’adhésion des votants à la primaire. Et je pense que la même critique fonctionnera sur Manuel Valls » explique la sénatrice. Un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI, publié dimanche, place l’ancien Premier ministre perdant face à Arnaud Montebourg au deuxième tour de la primaire. « Je ne parie pas sur les sondages mais l’analyse politique m’amène à penser que Manuel Valls peut ne pas être désigné » tempère-t-elle.
Et pour être certaine de ne pas trop « tendre les relations entre les amis de Montebourg et les soutiens de Benoît Hamon », l’ancienne candidate au scrutin de la Belle Alliance Populaire (elle a retiré sa candidature ndlr) ne souhaite pas, pour le moment, rendre public son choix.
Revenant, enfin, sur le coup de gueule du sénateur Gérard Collomb, proche d’Emmanuel Macron, sanctionné financièrement pour absentéisme (voir notre article) Marie-Noëlle Lienemann glisse « un coup de patte » aux soutiens du leader d’« En Marche ! ». En effet, au-delà de la sanction financière, le sénateur-maire de Lyon ne cache pas sa désapprobation à l’égard de la loi sur le non cumul des mandats. « Dans ces conditions, on n’aura bientôt plus comme sénateurs que des mauvais, des apparatchiks de partis et des retraités » déclare-t-il au site internet de l’hebdomadaire Le Point. Marie-Noëlle Lienemann rappelle quant à elle « qu’on peut être proche du terrain, tout en ayant pas de cumul des mandats et ajoute : « Nos amis qui soutiennent Emmanuel Macron… Ce serait la politique autrement…. Ah bon ? Quand je regarde un certain nombre de soutiens d’Emmanuel Macron, c’est quand même de la vieille politique éléphantesque » tacle-t-elle.
"Le coup de patte" de Marie-Noëlle Lienemann aux soutiens d'Emmanuel Macron