« Face à la situation que notre pays connait, cette montée des tensions, des actes antisémites, de la haine et des fractures, nous ne pouvions pas ne pas agir », a expliqué la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet au micro des chaînes parlementaires à quelques minutes du coup d’envoi à Paris d’une grande marche « pour la République, contre l’antisémitisme ». Elle est, avec le président du Sénat, Gérard Larcher, à l’origine de cette initiative, voulue comme une réponse à la montée des actes antisémites en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre.
« La République passe au-dessus de tout »
« Les fonctions que nous occupons nous enjoignaient de faire quelque chose, de faire un acte fort, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé, ensemble, de faire un grand appel à une marche civique », souligne Yaël Braun-Pivet. « Le fait que deux institutions, avec leurs sensibilités différentes, soient là, réunis, montre que la République passe au-dessus de tout », abonde Gérard Larcher, le président du Sénat. Il invoque la nécessité d’un « sursaut républicain ».
« Les polémiques ne sont pas à la hauteur des enjeux »
Interrogée sur la polémique soulevée par la présence du Rassemblement national, Yaël Braun-Pivet rappelle qu’il ne s’agit pas d’une initiative politique mais d’une démarche « civique ». « Nous n’avons invité que les concitoyens, nous n’interdisons à personne de manifester mais nous n’avons pas lancé d’appel aux partis politiques. Nous aurions pu le faire compte tenu des responsabilités qui sont les notre, cela n’a pas été notre choix nous avons décidé de nous adresser directement au peuple. Pour nous, les polémiques ne sont pas à la hauteur des enjeux, elles ne doivent pas salir cette initiative inédite. »
« Le vrai ordre du jour, c’est la République ! Et la lutte absolue contre l’antisémitisme qui est le contraire des valeurs de la république. C’est donc un sursaut auquel nous appelons », pointe encore Gérard Larcher. « Chaque citoyen doit être respecté pour ce qu’il est, quelle que soit son origine, sa race ou ses croyances. C’est cela la République. La loi doit protéger la foi, tant que la foi n’entend pas dicter la loi. », ajoute l’élu.