Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Macron propose de supprimer les départements dans les zones les plus urbanisées
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a proposé vendredi de "supprimer" les départements dans les zones les plus urbanisées et structurées par des métropoles, tout en les maintenant dans les zones plus rurales.
"Je souhaite qu'on ait des organisations multiples selon le territoire", a déclaré l'ancien ministre de l'Économie à l'antenne de Sud radio-Public Sénat, plaidant pour un modèle où "dans les départements qui sont les plus urbanisés, (...) les plus structurés par les métropoles, on puisse progressivement supprimer le département".
"C'est un gain d'efficacité, ce sont des vraies économies", a-t-il assuré, précisant qu'il souhaitait conserver cette administration "dans les départements les plus ruraux", parce que "c'est un acteur qui structure le territoire".
Interrogé sur la question de la fracture géographique entre territoires M. Macron a préconisé un "plan quinquennal d'infrastructures, raisonnable, que l'on sait financer", focalisé sur des "infrastructures prioritaires" pour résoudre le problème "d'accès au centre d'activités le plus proche, ou pour attirer de l'activité".
Concernant la fracture numérique des territoires, notamment dans l'accès au haut débit, le fondateur du mouvement En Marche a dit vouloir donner "une date limite à tous les opérateurs de télécoms".
"L'État se substituera à eux si, dans les deux ans qui suivent mai 2017, ils n'ont pas déployé partout au bon rythme la fibre ou le cellulaire", a-t-il expliqué.
M. Macron s'est par ailleurs prononcé pour "une vraie autonomie des universités", une "autonomie au niveau de l'école qui soit sur le plan pédagogique beaucoup plus radicale", un accroissement de l'autonomie dans les "formations professionnelles" mais avec un "Etat qui pilote les besoins", et une "autonomie supérieure des fonctionnaires de santé, d'hygiène et de sécurité".
Par ailleurs, le candidat a expliqué qu'il souhaitait faire du chômage un "risque social" piloté "par l'Etat". "J'égalise donc les droits entre les différents Français", a-t-il détaillé, précisant qu'un "entrepreneur qui est à son compte, un commerçant, un artisan qui perd son commerce" aurait des indemnisations après 5 ans d'activité, idem pour un démissionnaire" a-t-il précisé.
"S'il ne prend pas un emploi qui correspond à ses formations, à ses capacités, il perd cette indemnisation. S'il n'a plus de formation, je lui assure une formation qui peut être un, deux ou trois ans pour ne pas être dans le chômage de longue durée", a-t-il conclu.