Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
« London Bridge is down » : le plan détaillé du protocole pour les funérailles d’Elisabeth II
Par Public Sénat
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C’est un vieux protocole élaboré depuis de longues années, qui détaille minutieusement toutes les étapes qui suivent le décès de la reine Elisabeth II. Ce plan secret, dont l’élaboration remonte aux années 60, avait fuité en septembre. Le site Polito l’avait rendu public, Le Guardian en avait également largement révélé les détails en 2017. Le plan répond au nom de code « London Bridge », il a été préparé depuis des décennies. « London Bridge is down », le pont de Londres s’est effondré, c’est par cette formule codée que la Première ministre Liz Truss sera avertie du décès de la souveraine par le secrétaire particulier, via une ligne sécurisée. Dans la foulée, le ministre des Affaires étrangères est chargé d’annoncer la triste nouvelle aux pays du Commonwealth, notamment aux 15 Etats où elle était cheffe de l’Etat, comme le Canada ou l’Australie.
La population est la suivante à être avertie. Un valet doit accrocher un message sur fond noir aux portes de Buckingham Palace, à Londres. Des messages similaires, sobres, sur fond soir, sont diffusés sur les sites internet officiels de la royauté. Simultanément, une dépêche est envoyée à la Press Association et aux médias du monde entier. Les médias britanniques, qu’il s’agisse des télévisions, des radios ou des titres de la presse écrite, sont parés à l’éventualité du décès depuis des années. En 2017, le Times comptait suffisamment d’articles pour tenir onze jours. Les présentateurs à l’antenne seront vêtus de noir.
Un train depuis Balmoral
Le plan London Bridge a même prévu le déroulé des opérations si la reine venait à mourir dans sa résidence de Balmoral en Ecosse. Le corps de la défunte doit être ramené au palais de Buckingham à Londres par train royal, sur lequel seront jetées des fleurs à chaque passage à niveau. Les drapeaux seront mis en berne. La population sera autorisée à rentrer plus tôt chez elle. Certaines activités seront suspendues, les matchs par exemple annulés. Les sessions parlementaires seront suspendues pour dix jours. Les drapeaux restent en berne jusqu’à l’acclamation du nouveau roi.
À la seconde où Elisabeth II s’éteint, son fils Charles devient roi. Il doit prendre la parole le jour du décès. Il doit être officiellement proclamé roi le lendemain à 11 heures, lors du « conseil de l’avènement ». La cérémonie de couronnement n’aura lieu que quelques mois plus tard. Elizabeth II n’avait été couronnée que le 2 juin 1953, soit 16 mois après le décès de son père George VI. Charles devra se rendre dans les quatre nations qui composent le Royaume-Uni (Ecosse, Irlande du Nord, Pays de Galles, Angleterre).
Des funérailles à l’abbaye de Westminster
Le corps de la défunte est ensuite exposé à Westminster Hall à partir du quatrième jour suivant le décès, et ce, pour quatre jours. Les Britanniques pourront venir lui rendre hommage durant 23 heures par jour.
Neuf jours après son décès, les funérailles de la reine seront organisées à l’abbaye de Westminster. Big Ben retentira à 9h et 11h. Le cercueil doit arriver à Westminster à 11 heures, une première depuis 1760. Les commerces et la Bourse seront fermés durant cette ultime journée d’hommage. Deux minutes de silence seront respectées dans tout le Royaume-Uni à midi. Une procession aura lieu sur le Mall, célèbre avenue de la capitale britannique. Elisabeth II reposera au château de Windsor, dans le caveau royal de la chapelle Saint-George où reposent déjà ses parents et son mari.