Législatives : qui sont les sénateurs candidats ?

Législatives : qui sont les sénateurs candidats ?

Les principales formations politiques ont avancé durant la première semaine de mai sur leurs investitures pour les élections législatives. Parmi les candidats déclarés, on relève trois élus du Sénat.  
Guillaume Jacquot

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Certains sénateurs pourraient potentiellement changer d’hémicycle en juin. A ce jour, on compte trois sénateurs investis pour les législatives des 12 et 19 juin. En 2017, cinq membres du Palais du Luxembourg ont tenté leur chance, mais un seul était sorti victorieux de la campagne.

Parmi les candidats cette année, on compte notamment Julien Bargeton. Sénateur LREM depuis 2017, porte-parole de son groupe (Rassemblement des Démocrates, Progressistes et Indépendants), il a été investi dans la sixième circonscription de Paris par la majorité présidentielle (Ensemble). Ce territoire de l’est de Paris, à cheval sur les 11e et 20e arrondissements a actuellement pour député Pierre Person (LREM), lequel a décidé de ne pas se représenter. Ancien adjoint PS à la maire de Paris aux Finances, Julien Bargeton était jusqu’en 2020 conseiller de Paris dans ce secteur.

Sa principale adversaire sera Sophia Chikirou. La conseillère régionale France insoumise, ex-directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon en 2012 et 2017, a été investie par la NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale). La bataille s’annonce compliquée pour le sénateur LREM. A l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est arrivé nettement en tête dans cette circonscription (43,4 %), devant Emmanuel Macron (27,3 %) et Yannick Jadot (9,3 %). Lors de l’élection législative de 2017, le candidat LREM Pierre Person s’était imposé de justesse face à Danielle Simonnet, avec 50,99 % des voix, dans le duel du second tour.

Sophie Taillé-Polian, membre du groupe écologiste du Sénat, se lance dans la onzième circonscription du Val-de-Marne (Arcueil, Cachan et Villejuif), un bastion de la gauche. Elle est conseillère municipale à Villejuif. Coordinatrice nationale du mouvement Génération. s, elle a été investie dans cette circonscription par la NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale). La députée sortante Albane Gaillot, élue sous l’étiquette LREM en 2017 avant de siéger dans le groupe (aujourd’hui disparu) Écologie démocratie solidarité, n’est pas candidate à sa succession et a adressé ses vœux de succès à la sénatrice, sur Twitter. La 11e circonscription du Val-de-Marne fait actuellement partie des 75 circonscriptions en attente de l’investiture d’un candidat de la majorité présidentielle.

Au premier tour de l’élection présidentielle 2022, Emmanuel Macron a réuni 34,5 % des voix dans cette circonscription, contre 23,9 % pour Jean-Luc Mélenchon. Les deux candidats de gauche suivants, Yannick Jadot et Fabien Roussel, avaient réuni respectivement 6,2 % et 2,5 %. Marine Le Pen était arrivée en troisième position avec 11,1 %, suivie d’Éric Zemmour (9,1 %).

Enfin, dans la 10e circonscription du Pas-de-Calais, qui regroupe notamment les villes d’Auchel et Bruay-la-Buissière, on note la candidature du sénateur Michel Dagbert (groupe RDPI-LREM au Sénat), sous les couleurs de la majorité présidentielle (Ensemble). Elu sénateur en 2017 sur une liste socialiste, cet ancien président du conseil départemental a intégré le groupe des marcheurs au Sénat en décembre. Il fait partie des parlementaires membres de Territoires de Progrès, le parti de centre gauche présidé par le ministre Olivier Dussopt.

Dans cette circonscription, Ludovic Pajot (RN) a été élu 2017 face à Laurence Deschanel (LREM), avec 52,58 % des voix. Le jeune député a quitté l’Assemblée en 2021, en raison de la raison de la règle du non-cumul des mandats. Sa suppléante Myriane Houplain a pris le relais, elle n’a pas été investie par le Rassemblement national et a rejoint Reconquête, selon La Voix du Nord. Le parti de Marine Le Pen a choisi comme candidat Thierry Frappé, premier adjoint à la mairie de Bruay. La 10e du Pas-de-Calais fait partie de ces circonscriptions où Marine Le Pen est largement arrivée en tête du second tour de l’élection présidentielle. Le 24 avril, elle avait été choisie par 66,1 % des électeurs. Au premier tour, Marine Le Pen avait réuni 47,8 % des suffrages, contre 20,1 % pour Emmanuel Macron et 14,6 % pour Jean-Luc Mélenchon.

A noter également que la majorité présidentielle a investi dans la 8e circonscription de la Seine-et-Marne, Hadrien Ghomi, le secrétaire général du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants) du Sénat. Dans ce secteur, le député LREM Jean-Michel Fauvergue (élu par 67,19 % des voix face à la candidate LR Chantal Brunel) n’a pas souhaité rempiler.

En cas d’élection aux législatives, un sénateur devra démissionner de son mandat, les deux fonctions étaient incompatibles. La loi prévoit qu’il doit faire cesser cette incompatibilité « en démissionnant du mandat ou de la fonction qu’il détenait antérieurement, au plus tard le trentième jour qui suit la date de la proclamation des résultats de l’élection ». Par ailleurs, si un sénateur peut être candidat aux législatives, il ne peut pas, en revanche, être suppléant, comme le rappelle le ministère de l’Intérieur dans un mémo publié à destination des candidats.

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