Législatives : Le RN est « un parti fondé par les SS avec le ouistiti Ciotti posé sur l’épaule de Bardella », étrille Claude Malhuret
Par Alexis Graillot
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Première prise de parole pour le chef de file des Indépendants au Sénat, depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat, à la suite de la défaite de la majorité aux élections européennes.
LFI, « une secte avec son gourou », le RN, un « parti fondé par les SS »
Qualifiant la période de moment « historique » et « solennel », l’élu de l’Allier s’est voulu très critique sur la situation politique du moment. Dénonçant la « farce picrocholine chez les LR », il s’en prend également sévèrement au RN, qu’il désigne de « parti héritier fondé par les SS avec le ouistiti Ciotti posé sur l’épaule de Bardella ». Le (toujours) président des Républicains est d’ailleurs qualifié par le sénateur auvergnat, comme « l’héritier du parti gaulliste qui se vend aux pétainistes ».
Claude Malhuret n’épargne également pas la gauche, qu’il accuse d’être « prétendument démocrate », concentrant ses critiques sur LFI : « C’est une secte avec son gourou », juge-t-il. « J’ai passé ma vie à Médecins sans Frontières à secourir les victimes du communisme qui a fait 100 millions de morts au XXe siècle et des héritiers du fascisme qui en ont fait 50 millions ». « Je ne comprends pas une seconde ceux qui disent qu’on ne va pas les renvoyer dos à dos », défend-il, justifiant sa position, par le fait qu’extrémistes de gauche comme de droite sont « tous des totalitaires, des extrémistes, des populistes, des antidémocrates, des partisans de régimes fascistes ».
« Qu’on dissolve maintenant ou dans 6 mois, c’est une querelle sémantique »
Reconnaissant bien volontiers le « risque fort » de la dissolution décidée par le président, le sénateur de l’Allier explique cependant « comprendre » ce choix. « Qu’on dissolve maintenant ou dans 6 mois, c’est une querelle sémantique », précise Claude Malhuret, pour qui « autant faire la clarification le plus tôt possible ». « D’un côté, nous avons le « front national », de l’autre, le « front populaire », et au milieu le « front républicain » qui n’est aujourd’hui pas majoritaire », alerte-t-il.
Enfin, celui qui est aussi délégué départemental au sein du parti d’Edouard Philippe, Horizons, a apporté des précisions sur la stratégie de l’ancien Premier ministre : « Edouard Philippe appelle ceux qui sont contre la stratégie de Ciotti à faire une alliance », explique Claude Malhuret, concluant son intervention en estimant que « l’enjeu de cette élection, c’est un enjeu de salut public et de dignité pour vaincre les deux extrêmes ».
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