Législatives : Jordan Bardella dénonce « l’alliance du déshonneur » entre l’exécutif et la gauche

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a estimé que la progression enregistrée par son parti au second tour des législatives, sans lui permettre de s’imposer à l’Assemblée nationale, annonçait « la victoire de demain ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Le Rassemblement national incarne plus que jamais la seule alternance », a estimé Jordan Bardella, le président du RN, quelques minutes après l’annonce des résultats. Alors que son parti, à rebours de tous les pronostics, est arrivé en troisième position à l’issue du second tour des législatives anticipées, l’eurodéputé a préféré insister sur la percée historique qu’a réalisée le RN.

Le parti co-fondé par Jean-Marie Le Pen est désormais en mesure d’envoyer entre 132 et 152 députés à l’Assemblée nationale, selon les premières estimations, loin du seuil des 289 pour décrocher une majorité absolue, mais bien plus que les 89 députés RN élus en 2022.

» Suivez notre direct sur les résultats des législatives

« La victoire de demain »

« Un vent d’espoir dans le pays s’est levé, et il ne cessera plus jamais de souffler », a assuré Jordan Bardella. « La dynamique qui porte le RN, qui l’a mis en tête du premier tour et qui lui a permis de doubler son nombre de députés sont les éléments constitutifs de la victoire de demain », a-t-il déclaré.

Il a longuement fustigé « l’alliance du déshonneur et les arrangements électoraux dangereux passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal avec l’extrême gauche », et qui prive les Français « d’une politique de redressement ». Il a également raillé un bloc qui s’étend, selon lui, « de Philippe Poutou à Edouard Philippe » ; manière de dénoncer le barrage républicain qui a permis d’endiguer la percée du RN.

Le protégé de Marine Le Pen indique qu’il ne tombera dans « aucune compromission politicienne », repoussant toute idée de participation à une éventuelle coalition, alors qu’aucune majorité claire, en mesure de gouverner, ne ressort des urnes. « Ce soir, tout commence, un vieux monde est tombé, rien ne peut arrêter un peuple qui s’est remis à espérer », a conclu Jordan Bardella.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le