« C’est une proposition. Ce n’est pas une injonction ». Devant le siège de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon vient de tenter un coup. « La Nupes devrait se constituer comme un seul et unique groupe. De manière à ce qu’aucune discussion possible, il soit établi qui mène l’opposition dans le pays », a-t-il exposé devant la presse. « C’est un élément de clarification qui s’impose dans le chaos qui s’annonce », a-t-il insisté tout en assurant à ses partenaires qu’il ne proposait pas une « fusion ». « Mais il faut avoir un groupe unique, quitte à avoir des délégations ».
Le chef de file des Insoumis a bien dû convenir que les résultats aux législatives « étaient décevants ». Certes, il réussit à porter LFI de 17 députés à 72. Mais les Insoumis restent derrière le RN qui a fait carton plein avec 89 députés. De fait, c’est la formation de Marine Le Pen, qui est pour le moment, le premier parti d’opposition.
La proposition surprise de Jean-Luc Mélenchon remet en cause l’idée originelle de constituer un intergroupe, Nupes, composé de 12 députés communistes, 23 écologistes, 26 socialistes et 72 LFI. Mais tous ont la possibilité d’avoir un groupe. Même les communistes peuvent atteindre le seuil de 15 députés nécessaire grâce à l’appui de certains élus ultramarins.
Avec 137 députés, la Nupes serait de loin le premier parti d’opposition et pourrait notamment prétendre à prendre la tête de la commission des finances qui revient traditionnellement, depuis 2007, au groupe d’opposition le plus important.
Sur Twitter, la présidente sortante du groupe socialiste, Valérie Rabault s’y est immédiatement opposée. « La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l’Assemblée Nationale. C’est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur », argumente-t-elle.
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