Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.
Législatives : Gérard Larcher refuse de saisir la main tendue d’Emmanuel Macron
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Le président du Sénat n’a pas apprécié la conférence de presse d’Emmanuel Macron, tenue ce 12 juin à la mi-journée. Un moment au cours duquel le chef de l’État a présenté la dissolution comme une occasion pour les différentes forces politiques de faire une « clarification » de leurs positionnements. « Je vois qu’Emmanuel Macron n’a sans doute pas décodé ce qu’il s’est passé dimanche, un formidable désaveu de sa politique. Voilà qu’il se transforme à nouveau en directeur de campagne électorale », a critiqué Gérard Larcher, sur le plateau du 20 heures de TF1, évoquant le « chaos » provoqué par l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale. « Je l’appelle, moi personnellement, à rester plutôt à la hauteur du rôle d’arbitre ».
Gérard Larcher a également sourcillé face à la « fédération de projets » proposée par Emmanuel Macron, une main tendue en direction des « sociodémocrates » et des « gaullistes », non-membres de la majorité présidentielle. L’Élysée se dit même prêt à ne pas présenter de candidats contre les nouveaux alliés qui pourraient se manifester. « Écoutez, c’est pas les arrangements politiques. La ligne des Républicains est claire : nous irons sous nos couleurs, autonomes, indépendants », a tonné le président du Sénat. Le sénateur des Yvelines est d’autant plus dubitatif après les deux années écoulées depuis les législatives de 2022. « Emmanuel Macron a eu bien des fois l’occasion éventuellement de tendre la main, il ne l’a jamais fait. » Et d’ajouter : « De toute façon, un accord électoral doit être toujours précédé d’un accord politique. »
Interrogé sur son attitude en cas de duel entre le RN et un candidat La France insoumise le 7 juillet, Gérard Larcher a indiqué qu’il ne choisirait ni l’un ni l’autre.
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