Ce lundi 30 mai marque le début de la campagne officielle des élections des législatives des 12 et 19 juin prochain. Les Français sont appelés à renouveler l’Assemblée nationale. 577 sièges sont à pouvoir. L’enjeu n’est pas mince. Il s’agit pour Emmanuel Macron d’obtenir une majorité absolue (289 députés) au Palais bourbon, lui permettant de faire adopter les projets de loi du gouvernement.
6.293 candidats, moins qu’en 2017
Cette année, 6.293 candidats se présentent aux élections législatives. Soit 20 % de moins qu’en 2017, où 7.882 candidats s’étaient présentés. Un recul qui s’explique par l’accord national conclu entre les partis de gauche (LFI, EELV, PS, PCF), rassemblés derrière la bannière de la NUPES, sans oublier l’accord au sein de la majorité présidentielle entre Renaissance (ex-LREM), le Modem et Horizons. En moyenne, cela représente 11 candidats par circonscription.
55,8 % d’hommes et 44,2 % de femmes
55,8 % des candidats sont des hommes (3.514) et 44,2 % sont des femmes (2.779 candidates). Le nombre de candidates est en légère hausse. En 2017, on comptait un peu plus de 42 % de femmes en lice.
14 ministres et Elisabeth Borne candidats
Pas moins de 14 ministres du gouvernement sont candidats aux législatives, comme Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Amelie de Montchalin ou Marc Fesneau, ainsi que la première ministre, Elisabeth Borne, dans le Calvados. Des candidatures qui ne sont pas sans risque pour les intéressé(e)s. Car en cas de défaite, ils devront démissionner du gouvernement, selon la règle fixée par l’exécutif.
La règle de l’équité dans les médias
Selon les règles fixées par l’Arcom, l’autorité de régulation, les médias doivent respecter la règle d’équité du temps de parole pour les législatives. « Les chaînes de télévision et les stations de radio décomptent les temps de parole des candidats et de leurs soutiens et accordent un temps de parole qui correspond à leur représentativité », précise l’Arcom sur son site. Si un sujet traite d’une circonscription, le média « doit veiller à ce que les autres candidats ou leurs soutiens bénéficient d’une présentation et d’un accès équitable à l’antenne ». Concrètement, il faut présenter à l’écran l’ensemble des candidats.
L’ordre des affiches sur les panneaux électoraux tiré au sort
La campagne officielle est définie par le code électoral. Concrètement, elle permet à chaque candidat de disposer des panneaux d’affichage mis en place par les mairies. Les emplacements et l’ordre sur les panneaux sont tirés au sort. Tout affichage électoral est interdit en dehors. Les affiches comprenant les couleurs bleu, blanc, rouge sont interdites, tout comme une impression sur papier blanc.
Les candidats peuvent organiser comme ils le souhaitent des réunions publiques. Ils peuvent aussi faire envoyer aux électeurs leur profession de foi par la commission de propagande du ministère de l’Intérieur.
Début de la campagne audiovisuelle officielle
La campagne officielle va se dérouler sur les antennes publiques de télévision et de radio du 30 mai au 10 juin pour le premier tour. Chaque parti représenté par un groupe à l’Assemblée ou chaque parti présentant au moins 75 candidats peuvent bénéficier de ce temps d’antenne.
Des sondages peu fiables
Plusieurs sondages donnent la majorité présidentielle et la NUPES au coude-à-coude en intentions de vote au niveau national. Mais les projections en nombre de sièges donnent une majorité au camp d’Emmanuel Macron. Ce qui s’explique par le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Mais comme le reconnaît lui-même Jean-Daniel Levy, directeur délégué d’Harris Interactive, interrogé par publicsenat.fr, faire des sondages sur les législatives « est très difficile ». Ils sont à prendre avec de grosses pincettes. Il est très complexe de sonder les législatives en raison des enjeux locaux de ce scrutin composé de 577 petites élections, chacune différente. Autrement dit, les sondages sur les législatives peuvent se tromper, dans un sens comme dans l’autre.