Si une semaine après le renversement du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron est sur le point de nommer un nouveau Premier ministre, la situation politique française inquiète particulièrement les eurodéputés à Bruxelles que certains comparent à celle en Allemagne.
Législatives anticipées : le sénateur Horizons Cédric Chevalier appelle à une « alliance de tous les démocrates »
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La campagne des législatives anticipées est officiellement lancée depuis ce lundi. Sur le terrain s’affrontent trois camps principaux : le Rassemblement national, arrivé en tête au scrutin européen du 9 juin dernier, le Nouveau Front Populaire, alliance conclue in extremis par les partis de gauche (Parti Socialiste, France Insoumise, Ecologistes, Communistes et d’autres petits partis), et la coalition autour d’Emmanuel Macron. Dans ce dernier bloc, les choses sont loin d’être simples. L’ancien Premier ministre, actuel maire du Havre et fondateur du parti Horizons Edouard Philippe a annoncé que les candidats de son parti ne partiraient pas sous la bannière Ensemble, la coalition de partis de centre droit autour du parti présidentiel, à laquelle il appartient. « Libre et loyal » au Président, Edouard Philippe semble néanmoins s’en émanciper de plus en plus. D’autant que la campagne, sur certains territoires, est difficile pour le parti présidentiel. Certains candidats ont même renoncé à faire figurer le nom et le portrait d’Emmanuel Macron sur leur propagande de campagne. C’est dans ce contexte que le sénateur Horizons de la Marne Cédric Chevalier a livré son analyse de la situation au micro de Public Sénat.
Emmanuel Macron : « S’il veut intervenir dans le débat public, c’est son droit, mais il y a d’autres acteurs qui peuvent le faire »
Pour le sénateur philippiste, le manque de popularité, voire le caractère repoussoir, de la figure d’Emmanuel Macron n’est pas nécessairement un problème. « Il y a 577 élections différentes avec des territoires différents », a-t-il expliqué, « il appartient à chacun de mettre en avant ce qui leur paraît être le meilleur atout pour convaincre les électeurs ». « S’il veut intervenir dans le débat public, c’est son droit, mais il y a d’autres acteurs qui peuvent le faire, comme Gabriel Attal et Edouard Philippe », a néanmoins rappelé l’élu marnais.
Cédric Chevalier dénonce une campagne centrée autour de deux blocs
Le sénateur a tout de même témoigné d’une campagne « compliquée » pour son camp. « Le débat ne se résume qu’autour d’un un bloc d’extrême-gauche et un bloc d’extrême-droite, parce que les Français ont peur », analyse-t-il. Il regrette cette présentation des choses, « bloc contre bloc ». « Il y a un bloc central où il y a des modérés de droite, du centre et de gauche », rappelle Cédric Chevalier. Il est important de noter que le ministère de l’Intérieur, qui classe politiquement les candidats aux différentes élections, a classé l’alliance entre le Rassemblement national et du président LR destitué Éric Ciotti d’ « union de l’extrême-droite », et qu’il a classé les candidats du Nouveau Front Populaire sous l’appellation « union de la gauche ».
« Une nouvelle majorité parlementaire va arriver, dans laquelle il peut y avoir des gens de tous horizons »
Pour sortir de cette logique binaire que le sénateur de la Marne dénonce, il appelle à une « alliance de tous les démocrates », pas seulement avec les membres du parti LR qui ont refusé de rallier le Rassemblement National avec leur ancien chef Éric Ciotti. « Edouard Philippe le dit : aujourd’hui, la majorité présidentielle n’existe plus, elle a été dissoute. Une nouvelle majorité parlementaire va arriver, dans laquelle il peut y avoir des gens de tous horizons qui peuvent se regrouper autour d’un projet pour la France », explique-t-il. Il appelle ainsi les Français à voter pour ce qui les « rassure », c’est-à-dire pour ce qu’il appelle le « bloc central » et en particulier son parti, qui serait devenu le nouveau barycentre du ni-ni, Horizons.
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