La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Législatives anticipées : « Demain, celui qui pourra s’opposer à Marine Le Pen et Jordan Bardella est quelqu’un qui viendra du bloc central », estime François Patriat (Renaissance)
Par Henri Clavier
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Au lendemain de la dissolution de l’Assemblée nationale, François Patriat, président du groupe RDPI au Sénat, estime toujours que le bloc central représente la meilleure force d’opposition à la montée du Rassemblement national. Pour le sénateur de Côte-d’Or, le score du Rassemblement national ne lui permettrait pas forcément d’obtenir une majorité de députés à l’Assemblée nationale. « Je pense que les gens qui ont voté pour Jordan Bardella hier ne partagent pas toutes les idées du RN […] Je pense que le RN n’aura pas la majorité », insiste François Patriat qui se veut confiant malgré le faible score (14,5 %) de la candidate de la coalition présidentielle. « Ce scrutin, transformé en scrutin national, ne sera pas le même scrutin », continue François Patriat qui perçoit un vote de colère, mais pas forcément de rejet du camp macroniste.
Face à cette situation politique, le président du groupe macroniste au Sénat veut recréer un clivage fondé sur l’appartenance, ou non, à l’arc républicain. Dans une déclaration à l’AFP, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a affirmé que le camp d’Emmanuel Macron ne présenterait pas de candidats contre des candidats « faisant partie du champ républicain ». Ce matin sur France Inter, Stéphane Séjourné a précisé que la coalition présidentielle pourrait investir des candidats sortants, « faisant partie du champ républicain », s’ils le souhaitent.
« Demain, celui qui pourra s’opposer à Marine Le Pen et Jordan Bardella est quelqu’un qui viendra du bloc central auquel j’appartiens », affirme François Patriat. « Il n’y aura pas de candidat socialiste ou républicain, demain, en mesure de gagner une présidentielle », continue le président du groupe macroniste au Sénat. Une façon de miser sur la polarisation de la vie politique et de créer les conditions pour un barrage républicain à l’occasion des scrutins du 30 juin et du 7 juillet.
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