Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
Législatives 2024 : Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Stéphane Séjourné… Ces ministres en campagne
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Ce 17 juin, une nouvelle étape est franchie dans cette campagne éclair pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, avec le lancement de la campagne officielle. Les différents partis avaient jusqu’au 16 juin, 18 heures, pour déposer leurs candidatures dans les 577 circonscriptions.
Sous l’étiquette Ensemble pour une large partie d’entre eux, sous l’étiquette du MoDem ou du parti d’Édouard Philippe Horizons pour d’autres, 23 ministres ont été investis pour représenter la majorité présidentielle dans ce scrutin.
Huit membres du gouvernement candidats en Ile-de-France
En convoquant des élections anticipées sous trois semaines, Emmanuel Macron a précipité tout le gouvernement en campagne. C’est en effet Gabriel Attal, Premier ministre, qui fait office de chef de file de la majorité. Le chef du gouvernement est candidat dans la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine, où il avait déjà été largement élu en 2022.
En Ile-de-France, ce ne sont pas moins de sept membres du gouvernement en plus de Gabriel Attal qui partent en campagne. Dans les Hauts-de-Seine, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot se présente, tout comme le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, candidat pour la première fois aux législatives. À Paris, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini et la ministre déléguée chargée des Entreprises Olivia Grégoire sont également candidats.
De son côté, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur Franck Riester a été investi en Seine-et-Marne. La ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé fera campagne dans les Yvelines, tout comme Marie Lebec, chargée des Relations avec le Parlement. La ministre déléguée chargée des Outre-mer Marie Guévenoux fera campagne en Essonne.
Deux ministres sous l’étiquette MoDem, un à Horizons
Les ministres sont également présents dans les Hauts-de-France, menés par Gérald Darmanin, candidat dans son fief de Tourcoing. En 2022, le ministre de l’Intérieur avait été assez largement élu au second tour. S’il ne bénéficie pas officiellement de l’accord électoral avec LR, Jérôme Garcia qui se présente face à lui en revendiquant l’étiquette de la droite, n’a pas vu sa candidature validée par la fédération des Républicains du Nord. La ministre déléguée auprès du ministère de l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher est également candidate dans la région, du côté d’Arras dans le Pas-de-Calais.
Son ministre de tutelle, Marc Fesneau, se présente dans le Loir-et-Cher sous l’étiquette du MoDem, et ne figure ainsi pas dans la liste des ministres investis par Ensemble. Même configuration pour la ministre déléguée à l’Enfance Sarah El Haïry, en campagne à Nantes sous l’étiquette MoDem. Enfin, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux est investi en Seine-et-Marne, sous l’étiquette du parti Horizons.
Bruno Le Maire, Éric Dupond-Moretti, Christophe Béchu… Plusieurs ministres ne se présentent pas
Au contraire, plusieurs membres de l’exécutif ne figurent pas parmi les candidats. Rapidement après la dissolution, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé qu’il ne se présenterait pas dans son fief de l’Eure. La ministre du Travail Catherine Vautrin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu et le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu ne se présentent pas non plus. Un temps pressenti pour faire face à Éric Ciotti à Nice, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti ne se lance finalement pas.
Il reste désormais deux semaines aux candidats de la majorité présidentielle pour faire campagne. À la peine dans les sondages, marqués par la lourde défaite face au Rassemblement national lors des élections européennes, l’exécutif est également doublé par sa gauche avec la création du Nouveau Front populaire. Selon un sondage Opinionway pour Les Echos, publié le 15 juin, le parti présidentiel n’arriverait qu’à la troisième place du premier tour de ce scrutin avec 20 % des voix.
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