« Le texte n’avance pas », regrette le rapporteur LR de la réforme des retraites au Sénat

« Le texte n’avance pas », regrette le rapporteur LR de la réforme des retraites au Sénat

Le rapporteur LR du projet de loi de réforme des retraites, René-Paul Savary, s’inquiète des débats qui patinent au Sénat. À tel point qu’il se montre moins optimiste sur les chances que l’hémicycle parvienne au bout du texte le 12 mars. Il appelle la gauche à retirer les amendements identiques.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Il n’est pas du genre à perdre son sang-froid, mais on perçoit une pointe d’impatience dans ses propos. Le rapporteur LR de la réforme des retraites au Sénat, René-Paul Savary commence à trouver le temps long, alors que l’opposition de gauche multiplie depuis 48 heures les prises de parole. Ce 4 mars, dans la matinée, l’hémicycle a peu progressé dans les amendements portant sur l’article 1, qui prévoit la fermeture de certains régimes spéciaux. « Jusqu’à présent nous n’avons vu que des amendements de suppression. Alors, une fois qu’on s’est exprimé sur la suppression… Il y en a des dizaines, des dizaines et des dizaines qui sont tout à fait similaires. C’est la raison pour laquelle le texte n’avance pas », s’impatiente le sénateur de la Marne.

À la reprise de la séance à 14h30, le compteur d’amendements restant à examiner était proche de 3600. Le Sénat peut-il examiner l’intégralité du projet de loi d’ici au 12 mars ? « Plus le temps passe, moins c’est faisable », admet René-Paul Savary, interrogatif sur la stratégie à l’œuvre à gauche.

« C’est assez surprenant comme technique parlementaire »

« C’est assez surprenant comme technique parlementaire. Puisqu’à la fois on nous demande des explications sur la prise en compte de la pénibilité, comment on pense par exemple accélérer la convergence des régimes spéciaux. Tout cela, c’est dans des articles plus loin donc cette impatience se traduit. C’est contradictoire avec le nombre d’amendements de suppression de l’article 1 », s’étonne-t-il.

De son côté, la majorité sénatoriale de droite et du centre reste volontairement silencieuse pour ne pas ralentir davantage les débats. Un mutisme qu’ont dénoncé les différents groupes de gauche. « Les autres attendent tranquillement qu’on aborde les vrais sujets. Croyez-moi vous les entendrez », réplique René-Paul Savary. Et de lancer à ses collègues socialistes, communistes et écologistes : « Il me semble que les sénateurs de l’opposition, s’ils veulent véritablement aller jusqu’au bout du texte doivent traduire leur intention en supprimant les amendements identiques. »

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le