A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
L’ancien maire de Marseille Jean-Claude Gaudin est mort
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Une page marquante de l’histoire politique de la cité phocéenne se tourne. L’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (LR), est décédé à l’âge de 84 ans. Le président de la République a annoncé sa disparition ce lundi 20 mai en fin de matinée, sur le réseau social X. « Jean-Claude Gaudin n’est plus. Il était Marseille faite homme. De sa ville, sa passion, il avait l’accent, la fièvre, la fraternité. Pour elle, cet enfant de Mazargues s’était hissé aux plus hauts postes de la République qu’il a servie. Je pense à ses proches et aux Marseillais », a écrit Emmanuel Macron.
Jean-Claude Gaudin (Les Républicains) a été maire de Marseille, sa ville natale, pendant 25 ans, de 1995 à 2020. Son engagement au niveau local a été aussi marqué par ses fonctions de président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur de 1986 à 1998.
Son parcours est aussi indissociable du Parlement. Elu à quatre reprises à l’Assemblée nationale entre 1978 et 1988, Jean-Claude Gaudin fut aussi une figure du Sénat, au sein duquel il a siégé durant plus de 25 ans, d’abord de 1989 à 1995, puis de 1998 à 2017. Premier vice-président de l’institution (de 1998 à 2011, puis de 2014 à 2027), il assura également la présidence du groupe UMP de 2011 à 2014.
Au niveau national, il a par ailleurs rejoint le gouvernement après l’élection de Jacques Chirac à l’Elysée, comme ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ville et de l’Intégration entre 1995 et 1997.
Le président des LR Eric Ciotti lui a immédiatement rendu hommage sur X, saluant un homme qui « aimait Marseille plus que tout ». « J’aimais sa gouaille. J’admirais son courage. J’écoutais ses conseils. Je suis fier d’avoir travaillé à ses côtés. Ma peine est immense, je perds un ami », a-t-il ajouté.
Les sénateurs saluent un homme qui avait « incarné sa ville »
Gérard Larcher, le président du Sénat, a aussi exprimé sa peine. « La France perd un grand homme au service de la politique et des territoires, je perds un ami. Mes pensées vont à ses proches », a-t-il écrit.
D’autres parlementaires ont également salué son action, à commencer par les sénateurs de son département. « Jamais dans l’histoire française un maire n’a autant incarné sa ville. Il résonnait et vibrait Marseille », a salué Stéphane Le Rudulier (LR), qui salue un « mentor » mais aussi un « ami ». « Il avait l’affection des Marseillais tout en étant une personnalité politique de premier plan. Les Marseillais le pleurent mais c’est la vie politique nationale qui est en deuil aujourd’hui », a ajouté Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône.
Toujours au sein du groupe LR, Philippe Bas a salué un « grand sénateur dont chacun appréciait l’humanité, le savoir-faire et la faconde ».
« Il incarnait tant la ville qu’il a administrée avec passion. Un homme politique chaleureux, un ami. Il va beaucoup nous manquer », a également réagi avec tristesse Hervé Marseille, le président du groupe Union centriste au Sénat, et président de l’UDI. Jean-Claude Gaudin avait présidé le groupe UDF à l’Assemblée nationale de 1981 à 1989.
La disparition de Jean-Claude Gaudin n’a pas non plus laissé indifférente la gauche. « Élu pour la première fois conseiller municipal en 1965, Jean-Claude Gaudin aura indéniablement marqué l’histoire de Marseille. Au-delà de nos désaccords politiques, je salue la mémoire d’un républicain avec lequel on pouvait échanger », a exprimé sur X le sénateur communiste Jérémy Bacchi.
L’actuel maire de Marseille, Benoît Payan, a également témoigné son émotion : « Jean-Claude Gaudin paraissait insubmersible. Son départ me peine infiniment. A celui qui aimait tellement Marseille, son histoire et ses habitants, je veux rendre un hommage ému et sincère. Il manquera à cette ville. Sa trace restera. »