Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
« La présidentielle est obligatoirement un zapping »
Par Public Sénat
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L’image est restée célèbre. A la tribune ce 21 avril 2002, Lionel Jospin annonce qu’il quitte la via politique après son échec au premier tour de l’élection présidentielle. Mais, 15 ans après ce reportage de France 2 tourné avant le premier tour est plus cruel encore. On y voit le premier ministre candidat évoquer le second tour et la dynamique qui se créera, veut il croire, ensuite. « C’est ce qui se passe après, qui est important (…) après le premier tour il y aura une dynamique »
Lionel Jospin en 2002, Jacques Chaban Delmas en 1974, Edouard Balladur en 1995, la liste des premiers ministres candidats battus à l’élection présidentielle est longue. Au point que certains parlent de la malédiction de premiers ministres. Jean-Paul Huchon compagnon de route de Lionel Jospin, raconte qu’avec quelques-uns, ils avaient dit à leur candidat de ne pas rester premier Ministre : « Il y avait un épuisement de notre électorat, on avait perdu les municipales en 2001. Lionel Jospin aurait du y réfléchir et prendre d’autres dispositions que de rester premier Ministre. Au fond l’élection présidentielle se joue sur le changement ».
Le cas emblématique d'Edouard Balladur
Pour Ariane Chemin, le cas le plus emblématique reste celui d’Edouard Balladur. Pour la grand reporter au Monde l’annonce de la candidature d’Edouard Balladur résume à elle seule la difficulté pour un premier Ministre sortant de remporter l’élection présidentielle. « Au fond ce qui est intéressant c’est la déclaration de candidature de Edouard Balladur, il se déclare candidat à Matignon, et il dit au fond « je sais tenir les rênes de la France » et en même temps il est un candidat empesé, rattrapé par le passif. Comment peut-on être candidat quand on a un bilan que les Français n’approuvent pas ? Cette contradiction est résumée en une image ».
« Je crois en effet qu’il faut s’éloigner du pouvoir »
« Je crois en effet qu’il faut s’éloigner du pouvoir » pour y revenir c’est ce qu’a fait Pompidou on l’a oublié » note Jean-Paul Huchon avant de conclure : « La mode est à « sortez les sortants » et on est entré, comme le dit Alain Duhamel, dans une ère où la présidentielle est obligatoirement un zapping ».