A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
La charge d’Henri Guaino contre la droite de Fillon
Par Estelle Ndjandjo
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Fervent opposant à la primaire de la droite et du centre, c’est en faisant cavalier seul qu’Henri Guaino se déclare candidat à l’élection présidentielle, en mai dernier. Fils spirituel de Philippe Seguin, il se revendique d’un gaullisme social, qu’il juge sous-représenté au sein de son parti, Les Républicains.
Les fils de M. Séguin
A l’instar de François Fillon, c’est auprès de Philippe Séguin, tonitruant ministre des affaires sociales dans le gouvernement Chirac, qu’Henri Guaino fait ses premières armes politiques dans les années 80.
Mais les deux héritiers se détournent vite l’un de l’autre. Henri Guaino désapprouve le discours « quasi-christique » que prend l’ancien Premier ministre en matière d’économie. Il explique : « c’est dans la nature de François Fillon de penser que le salut s’acquiert par la souffrance, surtout celle des autres ! ».
Il reproche également au candidat Républicain ses prises de positions répétées à l’encontre du bilan du gouvernement de Nicolas Sarkozy et ajoute : « s’il voulait abréger ses souffrances, il lui suffisait de démissionner ».
Le président-candidat
Fidèle à Nicolas Sarkozy dès la première heure, Henri Guaino a en effet écrit de très nombreux discours pour l’ancien chef de l’État, même s’il précise qu’il était « avant tout son conseiller » et pas seulement « sa plume ».
Mais aujourd’hui, il regrette que Nicolas Sarkozy ait remis son costume de « simple homme politique » et décrypte la défaite de ce dernier à la primaire à sa manière : « Nicolas Sarkozy n’aurait pas dû reprendre l’UMP, mais directement aller à la présidentielle. C’est difficile de passer du statut de Président à celui de chef de parti ». Une erreur qui lui fut fatale. L’ancien conseiller lui reproche également sa participation à la primaire de la droite et du centre : « la primaire ne fabrique pas l’homme de la Nation, mais l’homme d’un camp ».
Fillon : le danger de l’austérité ?
François Fillon désormais investi, Henri Guaino continue à critiquer son programme l’accusant de « dynamiter » l’assurance maladie et d’« affaiblir » la protection des chômeurs. « J’ai écouté François Fillon lors du dernier débat face à Alain Juppé, et je ne vois pas très bien le rapport entre la solidarité et la justice, et son programme économique et social ».
L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy parle de « distorsion sémantique » entre le discours de François Fillon et son programme. « Soit le mensonge est dans le discours, soit le mensonge est dans le programme ».