La baguette inscrite au patrimoine immatériel par l’Unesco : « Une reconnaissance de l’identité française »

La baguette inscrite au patrimoine immatériel par l’Unesco : « Une reconnaissance de l’identité française »

La baguette de pain vient d’être inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco. « C’est une façon de préserver ce savoir-faire artisanal et d’en faire la promotion », se félicite la sénatrice LR, Catherine Dumas, qui présidait le comité de soutien parlementaire pour ce classement.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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La traditionnelle baguette de pain française a encore de beaux jours devant elle. En tout cas, son inscription au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco va y contribuer. « Cette inscription va valoriser, préserver et à faire la promotion de la baguette artisanale », se réjouit la sénatrice LR, Catherine Dumas, qui présidait le comité de soutien parlementaire pour ce classement.

La baguette rejoint « le repas gastronomique à la française »

Plus précisément, ce sont les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette qui ont été distingués par l’organisation, qui honore avant tout des traditions à sauvegarder, plus que les produits eux-mêmes.

La baguette rejoint ainsi « le repas gastronomique à la française » inscrit au patrimoine immatériel en 2010. Catherine Dumas avait été à l’époque missionnée par le Sénat pour rédiger un rapport sur les enjeux de cette candidature. « Nicolas Sarkozy y tenait beaucoup. Pour la baguette. C’est le fruit de quatre ans de travail. Il y a eu plusieurs étapes. Mais Emmanuel Macron a été tout de suite convaincu », souligne-t-elle.

Le président de la République avait apporté son soutien au dossier, en décrivant la baguette comme « 250 grammes de magie et de perfection ». Le choix de présenter la candidature de la baguette de pain avait été effectué début 2021 par la France, qui l’avait préférée aux toits de zinc de Paris et à une fête vinicole jurassienne.

« Que la tradition l’emporte sur l’industrie »

Cette reconnaissance est particulièrement importante compte tenu des menaces qui pèsent sur ce savoir-faire, comme l’industrialisation et la baisse du nombre de leurs commerces, surtout dans les communes rurales. En 1970, on comptait quelque 55.000 boulangeries artisanales (une boulangerie pour 790 habitants) contre 35.000 aujourd’hui, soit une disparition de 400 boulangeries par an en moyenne depuis une cinquantaine d’années.

« Il y a autant de boulangeries que de mairies en France. En milieu rural c’est l’endroit où l’on crée du lien social. L’objectif de cette inscription au patrimoine immatériel, c’est que la tradition l’emporte sur l’industrie. C’est la reconnaissance de l’identité française », salue Catherine Dumas.

Le chef de l'Etat a lui aussi salué à sa manière cette reconnaissance en postant sur Twitter la célèbre photo de Willy Ronis "Le petit parisien".

 

 

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