Ce sont des accusations très graves qui pèsent sur le sénateur de Loire-Atlantique, Joël Guerriau. Placé en garde à vue jeudi, il est soupçonné d’avoir drogué une députée en vue d’une agression sexuelle. La victime se serait sentie mal après avoir pris un verre dans la nuit de mardi à mercredi au domicile parisien du sénateur, âgé de 66 ans, avec qui elle n’entretenait pas de relation intime, a confirmé le ministère public. Des prélèvements dans son organisme ont révélé la présence d’ecstasy, a encore confirmé le parquet de Paris, et la femme a déposé plainte par la suite.
RMC a révélé que des perquisitions ont été » menées au bureau de Joël Guerriau mais aussi à son domicile, endroit où les enquêteurs ont retrouvé de l’ecstasy, ce que le ministère public a confirmé. Elu depuis 2011, d’abord sous l’étiquette Union centriste, Joël Guerriau est désormais membre du groupe Les Indépendants – République et Territoires. Il occupe le poste de secrétaire du Sénat et est vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
Joël Guerriau est, à ce stade, présumé innocent. Son avocat, Me Drai s’est « indigné de voir que des éléments de l’enquête se retrouvent dans la presse ». « Donc soit le parquet en est responsable et cela me scandalise encore une fois, soit le parquet n’y est pour rien et alors il doit s’interroger sur l’identité de l’auteur de cette violation et enquêter », a-t-il estimé.
L’élu de Loire-Atlantique est aussi membre du parti Horizons d’Edouard Philippe. Invité de France Inter ce matin, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et secrétaire général d’Horizons a indiqué avoir appris la nouvelle « avec consternation ». Il a annoncé qu’un bureau politique du parti se tiendra samedi 18 novembre à 9h pour tirer les conséquences de ces accusations. « Il ne peut évidemment pas rester au sein du parti s’il y a le moindre doute sur la véracité de tout ça », a déclaré Christophe Béchu.