Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Jacob prédit à Cazeneuve d’emmener son camp à “une débâcle”
Par Public Sénat
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Le chef de file des députés LR Christian Jacob a prédit mardi à Bernard Cazeneuve "d'emmener les siens à une débâcle qui sera plus rude que celle de 1993", où les socialistes n'avaient plus que 57 députés à l'issue des élections législatives
Non seulement il lui a prédit "une confiance rétrécie d’une Assemblée de gauche qui attend, fataliste et résignée, sa chute programmée", mais "personne ne peut aujourd’hui parier que vos députés seront plus de 70 sur ces bancs", a lancé M. Jacob dans sa réponse d'une vingtaine de minutes au discours de politique générale du troisième Premier ministre depuis 2012, applaudie à droite et par moments huée à gauche.
"Vous n'avez pas reculé devant le ridicule mais vous n'avez trompé personne. Vous serez seulement, pour la postérité, le plus éphémère chef de gouvernement de la Ve République (...) Une déclaration de politique générale, à cinq mois de la fin de la partie, personne ne l'avait imaginé, ni même essayé", a-t-il ironisé.
"Si vous êtes là, devant nous, pour quelques semaines, ce n’est certainement ni grâce à la cohésion de votre majorité, ni grâce à vos talents personnels mais par la grâce des institutions de la Ve République" dues au général de Gaulle, a-t-il aussi lancé à M. Cazeneuve.
"Votre discours n’était évidemment pas une déclaration de politique générale. A certains égards, peut-être, un discours d'adieu, parce que votre obsession c’est maintenant de vous racheter et de repeindre un bilan qui n’est pas, qui ne sera jamais défendable" et a été "une farce tragique" du côté de François Hollande, a ajouté le député-maire de Provins (Seine-et-Marne).
Il a dressé le "réquisitoire" d'un "quinquennat qui ne mérite aucune oraison" et dont M. Cazeneuve est "aussi responsable" du "bilan désastreux".
"Vous avez été en charge des comptes publics avec le succès que l’on sait (...) Qui est responsable de l’anarchie des Nuits debout en plein état d’urgence ? Qui est responsable des actes odieux des casseurs contre l’hôpital Necker ? Qui est le ministre de l’Intérieur qui a dû subir des mouvements de désobéissance des policiers nationaux ? Qui, à peine nommé Premier ministre, a posé un genou à terre devant les Zadistes de Notre Dame des Landes ?", a-t-il lancé.
"Le temps de l’alternance approche. (...) Le temps tout simplement de la grande alternance que rend possible l’extraordinaire légitimité populaire de François Fillon", a conclu le président du groupe LR et ancien soutien de Nicolas Sarkozy.