Jacob prédit à Cazeneuve d’emmener son camp à “une débâcle”

Jacob prédit à Cazeneuve d’emmener son camp à “une débâcle”

Le chef de file des députés LR Christian Jacob a prédit mardi à Bernard Cazeneuve "d'emmener les siens à une débâcle qui sera...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le chef de file des députés LR Christian Jacob a prédit mardi à Bernard Cazeneuve "d'emmener les siens à une débâcle qui sera plus rude que celle de 1993", où les socialistes n'avaient plus que 57 députés à l'issue des élections législatives

Non seulement il lui a prédit "une confiance rétrécie d’une Assemblée de gauche qui attend, fataliste et résignée, sa chute programmée", mais "personne ne peut aujourd’hui parier que vos députés seront plus de 70 sur ces bancs", a lancé M. Jacob dans sa réponse d'une vingtaine de minutes au discours de politique générale du troisième Premier ministre depuis 2012, applaudie à droite et par moments huée à gauche.

"Vous n'avez pas reculé devant le ridicule mais vous n'avez trompé personne. Vous serez seulement, pour la postérité, le plus éphémère chef de gouvernement de la Ve République (...) Une déclaration de politique générale, à cinq mois de la fin de la partie, personne ne l'avait imaginé, ni même essayé", a-t-il ironisé.

"Si vous êtes là, devant nous, pour quelques semaines, ce n’est certainement ni grâce à la cohésion de votre majorité, ni grâce à vos talents personnels mais par la grâce des institutions de la Ve République" dues au général de Gaulle, a-t-il aussi lancé à M. Cazeneuve.

"Votre discours n’était évidemment pas une déclaration de politique générale. A certains égards, peut-être, un discours d'adieu, parce que votre obsession c’est maintenant de vous racheter et de repeindre un bilan qui n’est pas, qui ne sera jamais défendable" et a été "une farce tragique" du côté de François Hollande, a ajouté le député-maire de Provins (Seine-et-Marne).

Il a dressé le "réquisitoire" d'un "quinquennat qui ne mérite aucune oraison" et dont M. Cazeneuve est "aussi responsable" du "bilan désastreux".

"Vous avez été en charge des comptes publics avec le succès que l’on sait (...) Qui est responsable de l’anarchie des Nuits debout en plein état d’urgence ? Qui est responsable des actes odieux des casseurs contre l’hôpital Necker ? Qui est le ministre de l’Intérieur qui a dû subir des mouvements de désobéissance des policiers nationaux ? Qui, à peine nommé Premier ministre, a posé un genou à terre devant les Zadistes de Notre Dame des Landes ?", a-t-il lancé.

"Le temps de l’alternance approche. (...) Le temps tout simplement de la grande alternance que rend possible l’extraordinaire légitimité populaire de François Fillon", a conclu le président du groupe LR et ancien soutien de Nicolas Sarkozy.

Dans la même thématique

Jacob prédit à Cazeneuve d’emmener son camp à “une débâcle”
3min

Politique

Retraites : « Il y a de la démagogie chez ceux qui expliquent que l’on peut aussi revenir sur la réforme Touraine », alerte Bernard Jomier

Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the french senate
6min

Politique

Budget : les sénateurs écologistes accusent la majorité du Sénat de « lâcher les collectivités »

Alors que la majorité sénatoriale veut réduire l’effort demandé aux collectivités de 5 à 2 milliards d’euros dans le budget, c’est encore trop, aux yeux du groupe écologiste du Sénat. « Il y a un changement de pied de la majorité sénatoriale », pointe le sénateur Thomas Dossus. Avec le groupe PS et communiste, ils vont présenter onze amendements identiques « pour faire front commun ».

Le

Jacob prédit à Cazeneuve d’emmener son camp à “une débâcle”
2min

Politique

Retrait de la plainte de Noël Le Graët : « une décision sage et prudente » réagit Amelie Oudéa-Castera

A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.

Le

G7 summit in Borgo Egnazia
6min

Politique

Nomination des commissaires européens : « On constate qu’Ursula von der Leyen ne peut pas se passer du soutien de Giorgia Meloni », note un spécialiste des partis européens 

La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.

Le